Les artistes Martine Frossard et Isabelle Guichard ont remporté, ce mercredi, le Prix de la Vitrine culturelle de Montréal, remis dans le cadre du 5e Festival Art souterrain, qui avait lieu dans les sous-sols de la métropole du 2 au 17 mars derniers.

Réservé aux artistes de moins de 35 ans, le prix a été remis lors de la soirée bilan de la cinquième édition d'Art souterrain.

» Voir une vidéo du projet



Duo d'artistes montréalaises d'origine française, Martine Frossard et Isabelle Guichard avaient déjà remporté le Prix du public du Festival Art souterrain l'an dernier avec une marelle géante qui résumait les étapes de la vie dans chacune de ses cases.

Cette année, elles l'ont emporté avec leur oeuvre Big Bang / Big Crunch qui avait été installée sur le mur, le sol et le plafond d'un couloir souterrain, près de la station  de métro Square Victoria.

Il s'agissait d'une reproduction graphique de 22 constellations de l'hémisphère nord avec des questions au croisement des lignes telles que «Faut-il toujours être sincère?» ou encore «Me suis-je perdu sur la surface des choses?»

«Encore une fois, c'est une certaine métaphore de la vie, explique Isabelle Guichard, âgée de 30 ans. On voulait montrer aux gens que quel que soit le chemin qu'ils allaient choisir, ils allaient se questionner eux-mêmes et la réponse allait apparaître visuellement et grâce à leur réflexion mentale.»

En remettant le prix, la directrice de la Vitrine culturelle, Nadine Gelly, a dit que Big Bang / Big Crunch était «engouffrant comme expérience».

Peintres au départ, Martine Frossard et Isabelle Guichard ont étudié en France en arts appliqués puis en design ce qui les a menées sur les voies de l'installation.

Les autres finalistes pour le prix étaient Chélanie Beaudin-Quintin pour la Boîte à cris, Jonathan Desjardins pour Agrégat, Vanessa Lapointe pour Gisement et Mélodie Prégent pour Dédale.

Par ailleurs, l'organisateur d'Art souterrain, Frédéric Loury, a dressé un bilan positif de la cinquième édition du festival, qui a permis de montrer au public quelque 121 projets artistiques réalisés par 134 artistes provenant de 17 pays différents. Et ce sur sept kilomètres d'espaces souterrains, 14 édifices et deux stations de métro.

«Le bilan est très favorable, a dit Frédéric Loury. On fait face à des aléas financiers avec un manque à gagner de 100 000 $ mais en terme de qualité, c'est notre meilleure édition avec de nouvelles activités. On a réussi à relever le défi. Les bénévoles ont fait un travail magnifique. Et on a eu au-delà de 100 000 personnes lors de la Nuit blanche.»

Frédéric Loury a fait faire une étude pour mieux définir la fréquentation de l'événement d'art visuel dont la réputation croît à l'étranger.

«Plus de cent médias ont couvert le festival, dit-il. Il y a eu 1368 téléchargements de notre application iPhone provenant de 29 pays et 318 000 lecteurs du Facebook. Notre rayonnement sur les réseaux sociaux est en hausse de plus de 180% par rapport à l'an dernier.»