C'est une oeuvre de Mouna Andraos et Melissa Mongiat, Chorégraphies pour les humains et les étoiles, qui a remporté le concours d'art public de la Ville de Montréal pour enjoliver l'extérieur du nouveau planétarium.

Il s'agira de la première oeuvre d'art public numérique installée en permanence à Montréal, a indiqué Élaine Ayotte, la conseillère municipale responsable de la culture, du patrimoine et du design à la Ville de Montréal.

L'oeuvre, qui sera dévoilée dans environ un an, consistera en une projection sur la surface du cône de 15 m de hauteur, situé près de l'entrée du nouvel édifice de l'Espace pour la vie.

La projection se fera de nuit et sera en partie influencée par les visiteurs lorsqu'ils marcheront sur des dalles circulaires en béton de 0,5 m à 1,5 m munies de détecteurs de présence.

Les images chorégraphiées par le public montreront alors des scènes cosmiques, le mouvement de la Terre autour du Soleil, des queues de comètes ou des étoiles filantes.

«Cela permettra au visiteur de vivre une expérience plus ludique avant d'entrer dans le planétarium pour une expérience peut-être plus sérieuse, a expliqué Mouna Andraos lors d'une conférence de presse organisée ce jeudi matin. Après la tombée de la nuit, on invitera le public à recréer ce que l'on imagine de la chorégraphie des astres.»

Mouna Andraos et Melissa Mongiat sont connues pour avoir créé 21 balançoires, une oeuvre d'art ludique et interactive présentée sur la Promenade des artistes il y a deux ans.

Depuis, leur entreprise Daily tous les jours a réalisé d'autres projets, comme 21 obstacles, toujours dans le Quartier des spectacles, l'an dernier, et Kit opérette, une animation également interactive, à la Gaieté lyrique, à Paris.

Le planétarium sera ouvert de 9 h à 22 h, ce qui laissera peu de temps aux visiteurs pour voir l'oeuvre durant les mois d'été, mais Charles-Mathieu Brunelle, directeur général d'Espace pour la vie, assure que les horaires dépendront de la demande et que l'oeuvre (qui aura coûté 313 300 $ à la Ville) pourrait être fonctionnelle durant la nuit, étant une nouvelle signature du quartier, à l'ombre du mât du stade mais visible depuis les rues environnantes.

L'oeuvre d'art s'ajoutera à la collection de 311 oeuvres publiques que possède la municipalité, sans compter celles installées dans le réseau du métro.