La femme aux tiroirs, un bronze de l'artiste surréaliste espagnol Salvador Dali d'une valeur estimée à plus de 100 000 euros a été volé mercredi en plein jour dans une salle d'exposition à Bruges, dans l'ouest de la Belgique, rapporte vendredi la presse belge.

Mercredi en début d'après-midi, un homme a acheté un billet pour l'exposition Dali qui se tient actuellement dans une salle du beffroi de la ville, explique le journal flamand Het Laatste Nieuws.

Il s'est promené entre les oeuvres avant de desceller la sculpture de son socle, sans être remarqué. Il l'a dissimulée dans un sac et a pu quitter l'exposition sans être inquiété, selon le journal.

La femme aux tiroirs, réalisée en 1964, mesure une cinquantaine de centimètres et pèse environ 10 kilos. Elle représente une jeune femme allongée, le haut du corps appuyé sur le bras droit. Six tiroirs sortent de son abdomen et de sa poitrine.

Selon la police de Bruges, qui a confirmé le vol, la valeur de la sculpture est située entre 100 000 et 120 000 euros.

Les faits ont été filmés par une caméra de surveillance, que la police est en train d'analyser, a indiqué l'agence Belga.

La sculpture était assurée, mais elle n'était pas protégée par un dispositif d'alarme spécifique, a précisé au Laatste Nieuws l'un des organisateurs de l'exposition, Stefaan Delbaere. Il a expliqué que les deux gardiens occupés par la galerie étaient également chargés de vendre les billets et qu'un complice avait probablement masqué leur vue lors du vol.

Ce vol survient près d'un ans après celui, également en plein jour, d'un tableau du peintre surréaliste belge René Magritte dans un musée à Bruxelles. En septembre 2009, agissant à visage découvert et armés d'un pistolet, deux hommes avaient neutralisé les gardiens le temps de se saisir d'Olympia, un nu allongé sur fond de paysage de bord de mer d'une valeur se situant entre 750 000 et 3 millions d'euros, selon les estimations.

Bien que réputés invendables, les chefs d'oeuvres d'artistes connus attirent les voleurs, qui peuvent tenter de les revendre sur le marché parallèle ou de réclamer des rançons auprès des compagnies d'assurance.