Le Turner Prize, une des récompenses les plus prestigieuses en Grande-Bretagne pour les arts plastiques, a été décerné lundi soir au Britannique Richard Wright, réputé pour ses oeuvres murales reflétant l'architecture environnante.

L'artiste de 49 ans est en particulier connu pour ses motifs à la feuille d'or appliqués sur les murs d'une galerie. Vivant et travaillant à Glasgow, en Écosse, il est le plus âgé des lauréats du prix Turner.

Richard Wright a reçu cette récompense pour ses travaux montrés à la 55e exposition Carnegie International, à Pittsburgh, ainsi qu'à la galerie Ingleby à Edimbourg (Écosse).

Le choix du jury a surpris nombre d'experts, ainsi que les officines de paris dont le grand favori était Roger Hiorns, 34 ans, qui se sert de matériaux inusuels pour créer des effets surprenants avec l'environnement urbain.

Richard Wright reçoit un prix de 25 000 livres sterling (43 000 $). Les trois autres nominés se voient attribuer chacun 5000 livres (8600 $).

Le jury du Turner a salué «l'originalité profonde et la beauté de l'oeuvre de Wright». L'artiste crée ses murales spécialement pour chaque exposition: les oeuvres reflètent la galerie dans laquelle elles se trouvent.

La récompense sonne d'autant plus comme une victoire que Richard Wright avait fait le pari dans les années 1990 de révolutionner son art qui se résumait jusque-là à des oeuvres beaucoup plus traditionnelles faites de motifs appliqués sur des toiles.

Le prix Turner récompense un artiste britannique âgé de moins de 50 ans. Réputé pour son anticonformisme, il compte parmi ses anciens lauréats des iconoclastes comme Antony Gormley, Damien Hirst et Anish Kapoor.