L'artiste autochtone Glenna Matoush exposera des oeuvres récentes du 30 mars au 24 avril à la section montréalaise de la maison de vente aux enchères Ritchies, rue Sherbrooke Ouest.

L'exposition, intitulée «Nish Layers/Couches anishinaabes», est organisée en collaboration avec Stéphane Cauchies, un ancien adjoint du commissaire-priseur Iégor de Saint-Hyppolite, et son partenaire d'affaires, Pierre-Henri Aho, qui se sont donné comme mandat de rendre plus visible l'art autochtone contemporain à Montréal.

Ojibwée (ou Anishinaabe) originaire de Rama, en Ontario, Glenna Matoush a longtemps vécu dans la communauté crie de Mistassini, au Québec, avant de s'installer à Montréal.

Aujourd'hui, elle est l'une des artistes autochtones les plus connues au Québec. Elle a débuté sa formation d'artiste en 1964 à Quetico, en Ontario. Elle a par la suite fréquenté l'école des beaux-arts d'Elliot Lake, en Ontario également, puis l'école du Musée des beaux-arts de Montréal, avant d'étudier à l'Université de l'Alberta et à la Guilde graphique de Montréal. Glenna Matoush a pratiqué l'art de l'estampe pendant plusieurs années. Depuis le début des années 1990, elle se consacre essentiellement à la peinture et au collage.

Elle a participé à plusieurs expositions de groupe et solo au cours de sa carrière, dont celle tenue en 2006 à la galerie d'art de l'Université Carleton, à Ottawa, sous le titre «Requicken: Glenna Matoush», et une autre, «First Nations Art '05», qui a eu lieu l'année précédente au centre culturel Woodland, à Brantford, en Ontario.

En 2003, la Guilde canadienne des métiers d'art avait exposé des oeuvres sur papier de l'artiste.

Plus récemment, une de ses oeuvres majeures, Bonne nuit Eastmain River, a été installée à la Citadelle de Québec.

Très colorées, inspirées et puissantes, les oeuvres de Glenna Matoush vont de l'abstraction à la description de gens de son entourage ou de réalités autochtones, sous un angle souvent social ou politique.