Que ce soit à la télé ou au théâtre, Maude Guérin a multiplié depuis quelques mois les rôles dramatiques. D'où son envie de jouer dans une comédie. Son souhait n'a pas mis beaucoup de temps à être exaucé... Plus de 20 ans après sa dernière «pièce d'été», la talentueuse actrice s'apprête à monter sur les planches du Théâtre Bromont, où on pourra la voir dans la comédie Un souper d'adieu dès le 10 juin.

Toute la vérité, Mémoires vives: Maude Guérin a interprété des rôles marquants dans ces séries télé, mais elle avoue que la scène est un peu son «royaume». Elle y revient toujours dans des premiers rôles: Qui a peur de Virginia Woolf?, d'Edward Albee, La clôture de l'amour, de Pascal Rambert, Le chant de sainte Carmen de la Main. «C'est mon terrain de jeu, dit-elle. C'est ma première famille.»

Avec la pièce Un souper d'adieu, écrite par les mêmes auteurs que Le prénom - Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte -, la comédienne revient à la comédie. «Habituellement, l'été, je suis en tournage, mais cette année, j'avais un peu plus de temps et j'avais envie d'une comédie. J'avais aussi envie de jouer un bon texte. Comme Le prénom, c'est très intelligent, très drôle.»

Un souper d'adieu raconte l'histoire d'un couple (Maude Guérin et Stéphane Demers) qui décide de faire le «ménage» de ses amis. C'est dans ce contexte qu'il organisera un souper d'adieu.

Évidemment, le programme du couple capotera à la suite de multiples rebondissements - un peu comme dans Le prénom, qui a eu énormément de succès. «Ça vire en thérapie de groupe, c'est vraiment très drôle», nous dit la comédienne, qui partagera également la scène avec Antoine Vézina. La mise en scène a été confiée à Marie Charlebois.

Maude Guérin tournera quand même des scènes de la prochaine saison de Mémoires vives. Le printemps prochain, on la verra au Théâtre d'Aujourd'hui en compagnie d'Étienne Pilon dans la pièce de Serge Boucher Après, qui s'intéresse à un homme hospitalisé, accusé du meurtre de ses enfants. René Richard Cyr signera la mise en scène. 

THÉÂTRE

J'accuse

«Cette pièce d'Annick Lefebvre présentée en avril [au Théâtre d'Aujourd'hui] m'a bouleversée.

Ce sont cinq monologues de femmes que l'on reçoit comme un tsunami

de plein d'affaires qu'on pense mais qu'on n'ose pas dire et qui nous grugent tous les jours. C'est un spectacle qui fait vraiment du bien. Annick a un grand talent.»

MUSIQUE

Catherine Major

«J'ai vraiment découvert Catherine Major avec son album Rose sang et je l'écoute beaucoup depuis. J'aime sa voix, ses paroles, sa musique, son interprétation. J'ai recommencé à jouer du piano récemment et j'aimerais beaucoup qu'elle me compose des pièces que je pourrais chanter.»

Éloge des petits riens

«C'est une pièce de KoboL théâtre de marionnettes écrite par une grande amie à moi, Geneviève Robitaille, qui est morte en février de l'arthrite rhumatoïde. Éloge des petits riens est l'un de ses essais,

que Pierre Dufour a mis en scène.

La pièce a été présentée récemment à La Licorne, mais elle sera sans doute présentée en tournée.»

HUMOUR

André Sauvé

«Je n'aime pas ça quand un spectacle d'humour est juste drôle; il faut qu'il y ait une pensée derrière. André avait fait un numéro au gala de l'ADISQ qui m'avait fait crouler de rire, et puis j'ai vu son spectacle Être et je l'ai trouvé tellement brillant. Il est drôle, mais il peut aussi être très émouvant. Il est très théâtral. J'aime son côté un peu "Woody Allen", un peu névrosé.»

POÉSIE

Christian Vézina

«C'est lui qui a monté Clôture de l'amour, que j'ai jouée avec Christian Bégin, et Collection printemps-été. C'est un amoureux de poésie et, à l'automne, il propose une série appelée Le poète en robe de chambre qu'il présentera dans les maisons de la culture et les bibliothèques de Montréal. Au mois d'octobre [le 4 et le 7], je vais lire avec lui des textes de chansons (Renan Luce, Brigitte Fontaine, entre autres).»