La réputation de grand philanthrope de Bill Cosby pourrait fort bien s'effriter. La vedette est reconnue pour avoir effectué des dons importants à des collèges et à d'autres institutions, ce qui a longtemps contribué à lui procurer une image publique enviable.

Or, depuis que les allégations de nature sexuelle se multiplient à son endroit, les directions de certains établissements cherchent à se distancier de lui.

Par exemple, le personnage de 77 ans est désormais persona non grata au sein du conseil consultatif national de l'Université High Point qui compte notamment dans ses rangs le général à la retraite Colin Powell.

Pourtant, lorsqu'il avait été choisi pour siéger au sein de ce groupe en juillet dernier, il avait été décrit comme «l'un des plus grands artistes de son temps».

Par ailleurs, dans un communiqué provenant du Collège de musique de Berklee ayant été émis lundi, il est possible de lire que l'institution «ne remettra désormais plus de bourses portant le nom de M. Cosby».

Michael Chapman, un expert en matière de philanthropie, ne s'étonne guère de la tournure des événements.

Il est d'avis que ceux qui ont déjà profité des largesses de Bill Cosby dans le passé sont susceptibles de miser sur une stratégie d'attentisme pour voir si le comédien sera éventuellement blanchi ou si au contraire, il sera puni pour les délits de nature sexuelle qu'il aurait commis.

M. Chapman ajoute que si un verdict de culpabilité devait éventuellement être rendu contre lui, «l'effet sur l'héritage philanthropique de cette personnalité serait dévastateur».