Céline Dion donne son appui à la Fondation Jasmin Roy. Au lancement par l'organisme du coffret d'aide destiné aux écoles, jeudi prochain, on présentera au public la capsule web de Céline, intitulée L'intimidation, moi je dis non!.

Dans son message vidéo de 60 secondes, la chanteuse confie avoir été elle-même victime d'intimidation plus jeune à l'école. «Je peux comprendre la détresse que vivent ces jeunes, dit-elle. La peur peut détruire des rêves. Nous devons, comme société, lutter contre l'intimidation.»

Par le passé, Céline a souvent affirmé qu'elle n'avait jamais aimé l'école. Sans donner plus d'explications. Toutefois, on peut croire que cette situation de harcèlement ait pu nuire à son intégration dans le milieu scolaire.

La chanteuse joint d'autres personnalités qui soutiennent la Fondation et sa lutte contre la discrimination, la violence et l'intimidation: Lucien Bouchard, Guy A. Lepage, Véronique Cloutier, Guylaine Tremblay, Denis Lévesque...

C'est Sophie Desmarais, la marraine d'honneur de la Fondation Jasmin Roy, qui a réussi à obtenir la collaboration de Céline Dion par l'entremise de son mari, René Angélil.

«L'école doit être un lieu sécuritaire pour tous les enfants, dit Mme Desmarais. L'intimidation est un cancer social dont les conséquences sont dévastatrices. Pour certains, ses répercussions se font sentir bien des années après avoir quitté l'école.»

Sophie Desmarais parle en connaissance de cause. «À l'adolescence, j'ai été victime d'intimidation alors que j'étudiais dans un collège en Suisse, confie-t-elle. J'en ai porté les séquelles pendant 25 ans, avec des problèmes d'estime de soi et d'anorexie. L'intimidation ne fait pas de discrimination de classe, de sexe ou d'origine.»

«En effet, il n'y a pas de profil des victimes, dit Camil Sansfaçon, consultant en éducation et auteur du coffret. Une niaiserie, une erreur ou une mauvaise réponse dite en classe peut être un élément déclencheur.»

Un coffret pour aider à prévenir

Le coffret en question est offert en français et en anglais. Il vise à outiller et à conseiller le personnel scolaire, les parents et les élèves dans leur recherche de solutions pour enrayer l'intimidation. Il fournit des réponses pour gérer les situations problématiques et des astuces pour bonifier la gestion pédagogique, ainsi que de nouvelles voies de résolution de conflits.

Selon M. Sansfaçon, les écoles du primaire et du secondaire doivent instruire, éduquer et protéger leurs élèves. «Ce n'est pas normal de ne pas s'y sentir en sécurité.»

Jasmin Roy travaille aussi sur le terrain et donne des conférences dans les écoles à travers la province. Depuis les débuts de sa Fondation, en 2011, il a noté une hausse des dénonciations et une baisse du nombre de victimes. «Un adolescent sur trois serait victime d'intimidation durant son passage à l'école. Mais ce n'est pas scientifique: c'est très difficile d'avoir des chiffres et le portait juste de la situation.»

De son côté, Sophie Desmarais a pris connaissance du travail de Jasmin Roy il y a deux ans. Elle a tout de suite exprimé son désir de s'associer à la mission de sa fondation. À l'été 2012, dans la foulée de l'adoption de la loi 56 - qui responsabilise les directions des écoles pour prévenir et réduire l'intimidation -, elle en est devenue la marraine d'honneur.

«La plus belle thérapie au monde pour effacer les cicatrices du passé, c'est d'aider les autres», conclut la philanthrope.

Pour en savoir plus: fondationjasminroy.com.