Le Mois de l'histoire des Noirs, du 1er au 28 février, prend une dimension toute particulière, cette année. Il survient à la suite de la disparition d'un grand homme, Nelson Mandela, et au moment où le Québec débat vigoureusement d'identité et d'immigration.

«On peut dire que c'est la Charte de la discorde, note le président de la table ronde du Mois de l'histoire des Noirs, Michael Farkas. C'est dommage, il n'y avait pas de problème au Québec. Puisqu'il faut débattre, débattons, mais restons zen. Parlons-nous.»

La Charte va à l'encontre, selon lui, de plusieurs années d'efforts d'organismes communautaires et culturels allant dans le sens de l'intégration des nouveaux arrivants.

M. Farkas souligne que, depuis 23 ans, le Mois de l'histoire des Noirs représente justement une célébration de la diversité, un événement qui cherche à rassembler plutôt qu'à diviser.

Nelson Mandela

Et comme élément rassembleur cette année, rien de tel que le message de Nelson Mandela: «Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès.»

Les deux porte-parole du Mois de l'histoire des Noirs, la chanteuse Kim Richardson et le comédien Gardy Fury, l'ont répété chacun à leur façon lors du dévoilement de la programmation de l'événement.

«Toutes ces activités sont des moments de partage et d'échange, des moments d'encouragement», a lancé Mme Richardson. Quant à Gardy Fury, il estime que le Mois de l'histoire des Noirs célèbre «la fierté des racines sans tomber dans le chauvinisme».

L'organisation peut aussi se vanter de faire le plein de partenaires importants.

Outre la Banque TD, l'Opéra de Montréal (avec Porgy and Bess dès samedi sur les planches) et Radio-Canada (présentateur d'une exposition sur Mandela et du spectacle d'humour de Dorothy Rhau) se sont joints à la grande famille du Mois de l'histoire des Noirs.

Toute la programmation à: moishistoiredesnoirs.com