Dès le 26 août prochain, Patrick Groulx réveillera chaque matin, aux côtés de Marie-Élaine Proulx, les auditeurs de Rouge café. L'humoriste et animateur n'en est pas à son coup d'essai à la radio puisqu'il a fait ses premiers pas en ondes en Outaouais en 2000 avant de rejoindre la toute première génération de la désormais très populaire émission C't'encore drôle de NRJ, aux côtés de Mitsou et de Pierre Pagé, pendant un an et demi.

«J'ai aussi remplacé Normand Brathwaite à CKOI à Y'é trop de bonne heure, puis Peter McLeod à NRJ et Dominic et Martin à la même station aux côtés de Dominic Paquet. J'ai également animé Les midis Top au boutte... live! à CKOI», précise Patrick Groulx.

Il reprendra cette fois le micro de Jean-François Baril pour être chaque matin en studio avec Marie-Élaine Proulx et leurs collaborateurs Valérie Guibbaud (culturel) et François Coulombe-Giguère (nouvelles).

«La première question que j'ai posée à Rouge fm, c'est: «Pourquoi moi? ". J'ai toujours été dans l'animation radio comique, à faire des sketches et là, on me demande d'être moi-même, de parler aux auditeurs. C'est vrai qu'à 39 ans et deux enfants, je concilie travail et famille comme mes auditeurs. J'ai envie de leur parler et je veux qu'il y ait plein de plaisir», dit-il.

En devenant la nouvelle tête d'affiche de Rouge fm, l'animateur a donc choisi de prendre cinq années sabbatiques hors de la scène. Mais il terminera tout d'abord les 42 dates restantes de sa tournée Job: humoriste qu'il désire achever au Théâtre Maisonneuve au début de 2014.

«Ça va faire 20 ans cet automne que je fais des shows. J'ai deux enfants: un garçon de 5 ans et une fille de six ans et demi. J'ai animé 4 émissions de télé et fait 80 spectacles cette année, ce qui représente environ 165 soirs à l'hôtel! Je me suis ennuyé de ma famille et la radio va me laisser le temps de développer mes concepts télé", lance Patrick Groulx, qu'on verra à Jobs de bras 6 à l'automne à Z Télé.

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Confidence

«Je m'ennuie des Bas Blancs, j'ai envie de prendre ma guitare et d'écrire des tounes. Je veux remonter sur scène et triper avec eux à l'occasion pendant l'année. J'aimerais aussi retrouver la liberté que j'avais dans le temps que je faisais Le Groulx Luxe à MusiquePlus. J'ai un petit plan en tête pour ça.»

Q/R

Avec qui échangerais-tu de carrière?

J'ai toujours voulu être, le temps d'une soirée, une vraie rock star, devant 80 000 personnes. Probablement Mick Jagger. J'ai eu la chance en 2004 de coanimer la Saint-Jean-Baptiste sur les plaines d'Abraham et de jouer devant 250 000 personnes.

Quel métier voulais-tu faire plus jeune?

Je ne pensais pas devenir humoriste. Mon père est un gars de Bell, il montait les poteaux de téléphone avec de gros camions. Je voulais faire comme lui. Aujourd'hui, j'y travaille quand même [rires].

Ton plaisir coupable?

J'allais répondre la bouffe, le vin et le party, mais on le sait déjà! Je suis très sensible et, parfois, j'aime pleurer seul à la maison. Ça m'est arrivé la semaine dernière, je regardais un film et j'ai vraiment embarqué dedans. Ma blonde adore raconter que j'ai déjà pleuré à la fin du film Ma belle-mère est un monstre. Ça fait du bien de pleurer!

Le film qui t'a le plus marqué?

O Brother, Where Art Thou? , des frères Coen. Il m'a surtout marqué pour la musique de T-Bone Burnett et j'aime ce genre de film d'époque sudiste, un peu western.

Te souviens-tu de ton premier slow?

C'était sur Glory of Love de Peter Cetera. J'avais 12 ou 13 ans, elle s'appelait Conny. Je n'étais pas très cool et elle était populaire. Elle est venue me chercher et on a dansé collés. Je l'aimais tellement! J'étais heureux!

À quelle occasion t'arrive-t-il de mentir?

Ça m'arrive de mentir à mes enfants. Cette semaine, j'ai dit à ma fille lorsque je la chicanais que, petit, «papa ne faisait pas ça», alors que je faisais tellement pire, j'étais haïssable!

Quel serait le titre de ta biographie?

J'ai fait confiance à la vie.