Les 13 et 14 juillet, Jean-Marc Parent fera vibrer la salle Wilfrid-Pelletier avec un système de son de 200 000 watts lors du sixième Événement JMP. L'humoriste change de style cette année, troquant son Mercedes Band contre des rythmes technos.

«Ça fait un an que j'ai ça en tête et pour mes 25 ans de carrière, je voulais quelque chose de nouveau. On me disait souvent que j'avais fait le tour de mon Led Zeppelin, même si j'aime encore beaucoup ça. J'adore la techno et mon premier invité sera mon système de son!», explique Jean-Marc Parent.

Le marathonien de l'impro recevra pour l'Événement JMP François Massicotte, Ben&Jarrod, et Alex Douville, un jeune humoriste qui a participé cette année au concours En route vers mon premier gala. Audrey Gagnon et Nadja, les fidèles amies et complices de Jean-Marc Parent, s'occuperont quant à elles de la partie musicale.

«Je vais parler de La voix car j'ai adoré ça! Je sais que tout est orienté pour émouvoir le public, mais j'ai braillé comme un veau devant ma télé, surtout quand j'ai entendu Emmanuelle Robitaille, la candidate en fauteuil roulant dont la voix ressemble à celle de Shakira. Je lui ai fait faire un medley de ses chansons», précise-t-il.

Si la portion consacrée aux invités lors de l'Événement JMP représente près de 45 minutes du spectacle, plus de quatre heures seront entièrement réservées à l'improvisation.

«La base de l'Événement JMP reste les histoires. Je ne veux jamais conter les mêmes choses alors je dois trouver de nouvelles idées.» Mais attention, pas de textes au programme, seulement des fils conducteurs qui lui permettront de surfer sur son improvisation. «J'ai trois sujets solides dont «l'envie de l'être humain «. J'avais lu un article à l'époque qui disait que le Concorde n'atterrissait pas aux États-Unis. Je ne comprenais pas pourquoi et c'était juste de la jalousie!»

«Je vais aussi parler des métiers comme les policiers, les infirmières, les routiers, etc. On les juge à tour de bras, mais dès qu'on en a besoin, on tape du pied pour qu'ils soient là tout de suite», explique JMP, dont la performance promet de durer au moins quatre heures. «C'est plus dur de m'arrêter que de continuer à performer», s'amuse l'humoriste à qui Juste pour rire rendra hommage en grande pompe le 22 juillet prochain.

Q/R

Avec qui changeriez-vous votre carrière?

Pour 24 ou 48 heures, ça serait avec un astronaute. Ça doit être extraordinaire! Sinon, ce que j'ai aimé le plus dans ma vie en dehors de l'humour, c'est la psychologie. Alors pourquoi pas avec quelqu'un qui a l'art d'étudier notre manière de penser?

Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier?

Jeune, j'ai eu beaucoup de difficultés à parler, car je bégayais. J'écoutais mes amis et je me disais «Si j'étais capable d'exprimer ce que j'ai en tête, je suis sûr que je pourrais intéresser tout le monde». C'est pour ça que je parle beaucoup de souvenirs de jeunesse: ce que je n'ai pas pu dire avant, je le dis là!

Un plaisir coupable?

Je n'ai jamais bu ni fumé de ma vie, et je ne prends ni café ni thé. Mais je mange! La seule différence avec les autres, c'est que si je mange une frite (ce qui n'est pas bon pour la santé), tant que je ne te la rentre pas dans la bouche, ça ne te dérangera pas!

Le film qui vous a le plus marqué?

Le parrain et les adaptations de Jean de Florette de Marcel Pagnol. Sinon, plus récemment, au Québec, 1er amour. J'ai aimé l'ambiance, je sentais l'herbe, le malaise de Macha Grenon, et c'est une force du cinéma d'ici.

Vous souvenez-vous de votre premier slow?

Je devais avoir 14 ans et la fille qui est devenue ma blonde de l'époque portait un gros poncho avec des boules. On dansait sur Meddle de Pink Floyd. Mon chum Jean était arrivé avec des chips en plein milieu! Ça faisait un mois que je rêvais de ça et il est venu nous interrompre!

À quelle occasion vous arrive-t-il de mentir?

C'est pas mal tous les jours, ça, comme quand je dis que je n'ai pas vraiment pris de dessert. Je mens sur moi, car je suis tellement complexé jusque dans les racines!

Quel talent auriez-vous aimé avoir?

Mon Dieu que j'aurais aimé chanter!