Concepteur, producteur, animateur et comédien, Éric Salvail est plus polyvalent que jamais! Il se prêtera tout d'abord, pour la première fois, au jeu de Dieu merci!, le spectacle à Sorel du 4 au 6 juillet, en improvisant sur scène aux côtés de ses complices Patricia Paquin, Chantal Lacroix et Rémi-Pierre Paquin.

«Je suis vraiment stressé! Pas tant pour le côté improvisation de la chose, mais surtout parce que c'est dans ma ville! J'ai demandé au propriétaire du théâtre, qui est coproducteur du show avec moi, de m'envoyer les textes pour pouvoir puncher d'avance. Mais il a refusé!», explique-t-il.

Éric Salvail sera également le maître de cérémonie du Gala branché de Juste pour rire et lancera ainsi les festivités le 15 juillet à la salle Wilfrid-Pelletier. Workaholic assumé et drogué de télé, l'animateur et directeur artistique du gala promet pour la troisième année de surprendre.

«Je participe à beaucoup de numéros, dont un duo avec Lise Dion. Ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vue à Juste pour rire! Réal Béland, Maxim Martin et Marie-Lise Pilote seront aussi de la fête et on aura des caméos qui risquent de surprendre!», s'exclame Éric Salvail.

«On va demander aux gens de garder leur téléphone ouvert et on va avoir des numéros interactifs avec le public, sur les réseaux sociaux», ajoute-t-il.

Le nouveau «King de V» sera à la barre cet automne d'un talk-show de fin de soirée diffusé du lundi au jeudi à 22h. Il façonne actuellement toutes les facettes de l'émission avec son équipe.

«On est en train de travailler sur les décors. Je veux garder l'allure d'un talk-show traditionnel américain. J'ai tellement tripé comme animateur de foule dans une émission comme Lepoint J. Je crois que les gens ont envie de retrouver ce genre de rendez-vous toute l'année», explique l'animateur.

À l'hiver 2014, Éric Salvail animera également Ce soir, tout est permis, adaptation de la populaire émission française Vendredi, tout est permis, dans laquelle des artistes relèvent des défis et présentent des numéros de toutes sortes. «Je me voyais faire ça, je suis le pendant québécois d'Arthur!», s'amuse-t-il.

On retrouvera dès le 9 août Éric Salvail au cinéma dans Hot Dog et peut-être bien dans l'un des nombreux projets en développement de sa nouvelle boîte de production, Salvail&Co.

Q/R

Avec qui changerais-tu de carrière?

Justin Timberlake. D'abord je trouve que je lui ressemble un peu. Mais c'est surtout que je l'envie d'avoir tous les talents: il joue bien, il est drôle, il chante bien. On rêve tous d'être aussi multidisciplinaires que lui. Il réussit même sa vie amoureuse et anime Saturday Night Live!

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce métier?

Je n'ai pas le souvenir d'avoir eu envie de faire autre chose. Quand j'avais 10- 11 ans, je regardais les Bye Bye en famille chez mes tantes et je me costumais pour reproduire ce qu'on venait de voir à la télé. Les Dominique Michel, Denise Filiatrault, Michel Jasmin, Yves Corbeil, Pierre Lalonde et Jean-Pierre Coallier ont tracé ma voie. J'aimais tellement la télé que quand je faisais l'amour avec ma première blonde de l'université, je regardais Ad lib en même temps! Ça n'a pas duré très longtemps...

Un plaisir coupable?

J'aime beaucoup aller au karaoké avec mon ami Rémy (script-éditeur du gala Juste pour rire) pour chanter Tourne la page de Nathalie et René Simard, même si on n'est pas très bons!

Le film qui t'a le plus marqué?

A Beautiful Mind avec Russell Crowe. À cette époque, mon père commençait à avoir une maladie dégénérative du cerveau et tout comme le personnage, il voyait des choses qui n'existaient pas. Quand je suis sorti du cinéma, je n'ai pas été capable de reprendre ma voiture pour rentrer chez moi. J'ai dû marcher longtemps pour pouvoir reprendre le dessus. Je n'ai jamais pu revoir ce film.

À quelle occasion t'arrive-t-il de mentir?

Mon équipe te dirait que c'est quand on m'appelle pour me dire que la réunion commence et que je leur réponds que je suis en train de me garer. Sinon, il m'arrive de ne pas tout dire à ma mère pour la ménager.