Après Off The Map, The Pacific et Wonderfalls, Caroline Dhavernas est en vedette dans Hannibal, la nouvelle série de NBC diffusée à partir de jeudi sur City TV.

La comédienne poursuit sa lancée sur le marché américain aux côtés de l'auteur Bryan Fuller (Wonderfalls) en incarnant le Dr Alana Bloom, professeure de psychologie à l'Université de Chicago et consultante du FBI spécialisée dans le profilage de tueurs en série.

Entièrement tournée à Toronto, la série de 13 épisodes diffusée dans 93 pays et dans 18 langues est un prélude au Silence des agneaux, inspiré du livre Red Dragon de Thomas Harris.

«Ça commence un peu avant que Hannibal Lecter soit incarcéré. L'agent Will Graham [Hugh Dancy] a un don d'empathie envers les tueurs en série: il est capable de se mettre dans leurs souliers pour mieux les arrêter. On suit sa relation avec Hannibal [Mads Mikkelsen] qui est son psychologue. Quant à moi, je suis une psychiatre qui aide de temps en temps le FBI. Hannibal a été mon prof et c'est un peu mon mentor», explique Caroline Dhavernas à propos de la série qui met aussi en vedette Laurence Fishburne (The Matrix) dans la peau de Jack Crawford, étrange chef de l'unité des sciences béhavioristes du FBI.

Afin de mieux entrer dans la peau de son personnage, Caroline Dhavernas a dû se plonger dans de sombres lectures à propos des tueurs en série.

«J'ai trouvé ça difficile! Au travail, ça passe mieux, mais toute seule à la maison, c'est effrayant! J'ai lu ce livre sur cet agent qui a révolutionné la manière d'étudier les tueurs en série au sein du FBI. Il a démontré que l'étude de la victime pouvait apporter beaucoup sur le tueur en tant que tel. J'étais dans mon appartement à Toronto et je me disais: «Ça y est, ils vont tous rentrer!»»

Si l'auteur d'Hannibal a déjà en tête la suite de son thriller, ce n'est qu'à la fin du mois d'avril qu'on saura si les tournages reprendront en août. En attendant, Caroline Dhavernas sera porte-parole du 50e anniversaire de la Cinémathèque québécoise, dont les festivités seront lancées le 18 avril.

Q/R

Avec qui échangerais-tu de carrière?

Avec John Cassavetes. C'est un des réalisateurs que j'admire le plus, car il a osé faire un cinéma libre. A Woman Under The Influence est le premier film indépendant américain à ne pas avoir eu de distributeur. Cassavetes a appelé les propriétaires de salles lui-même pour que le film soit quand même projeté.

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce métier?

J'ai été influencée par mes parents qui sont comédiens [Sébastien Dhavernas et Michèle Deslauriers]. Ma mère faisait des rideaux de théâtre en velours rouge avec une bordure dorée, pour ma soeur et moi. Et on avait tous les vieux costumes de théâtre de mes parents pour se déguiser.

Avec qui rêves-tu de travailler?

David Lynch. J'ai regardé récemment Twin Peaks et c'est, selon moi, une des meilleures séries qui aient été faites. J'aime le fait qu'il fasse les choses à sa façon et qu'il utilise la folie de son imaginaire pour travailler. Il a écrit ça avec Mark Frost et s'est beaucoup laissé guider par ses rêves et ses fantasmes. Ça a donné quelque chose de complètement éclaté.

Un rôle que tu aurais rêvé d'interpréter?

J'aime beaucoup Peter Sellers dans Le Party de Blake Edwards. Je l'ai vu juste une fois, mais j'ai tellement ri, car c'est très absurde! Il est à la fois léger et pertinent et j'adore ça.

Un plaisir coupable?

America's Next Top Model. Je ne suis pas fan de téléréalité, mais c'est un peu comme regarder un accident d'auto: quand on est au volant, on ralentit. Je suis fascinée par ces filles!

Une chanson que tu écoutes en boucle?

Golden de Sister Suvi que j'ai découverte sur l'internet.