Les amateurs de Cornographie, l'autobiographie de Joanne Corno parue en 2010, seront ravis. La plus new-yorkaise des peintres québécoises a ouvert un peu plus grandes les portes de son studio de Soho à Guy Édoin qui a réalisé Corno, un documentaire en salle le 29 mars.

«J'ai parlé à Fabienne Larouche de mon envie de faire un documentaire. Je voulais montrer à mes fans que je suis suis la preuve qu'on peut réaliser ses rêves! Fabienne m'a lancé: 'Jo, je vais le faire!'«, relate Corno.

La peintre a laissé l'équipe de Guy Édoin la suivre pendant un an. «Fabienne a trouvé une bonne gang, mais de là à dire que ça a été facile, pas du tout! Je ne voulais pas avoir l'air de jouer en créant, mais l'équipe de tournage m'a tellement mise en confiance que j'ai fini par lâcher prise et peindre comme s'il n'y avait personne dans mon studio», confie-t-elle.

Dans Corno, on retrouve une Joanne Corno toujours aussi énergique, mais sans les fameux écouteurs qui lui ont collé aux oreilles pendant plus de 20 ans.

«J'ai changé! J'ai travaillé pendant 20 ans dans un studio que je partageais avec d'autres artistes. Les écouteurs étaient une manière de me couper du reste du monde. Le studio où je suis en ce moment est le premier où je peins sans écouteurs. Mais il y a huit haut-parleurs dans la place», explique Corno qui espère oeuvrer dans le futur sur des décors de théâtre et créer des événements avec des DJ.

Quel est le premier mot qui est venu en tête à l'artiste en voyant le documentaire?

«Respect. Respect que ces gens-là ont eu pour mon travail, pour ma liberté, et respect de ne pas avoir été complaisants. C'est vraiment Corno: The good, the bad and the ugly!» lance-t-elle en riant.

Avec qui changeriez-vous de carrière?

J'aime tellement la mienne que je n'aimerais pas la changer, mais si je n'étais pas peintre, je serais DJ. J'écoute toutes sortes de musique, tout le temps!

Qu'est-ce qui vous fait rire dans la vie?

Je suis une personne joyeuse, je suis facile à divertir. J'adore Saturday Night Live et ça me fait toujours vraiment rire!

Qu'est-ce qui vous a donné le goût de faire votre métier?

Je crois que je suis née comme ça! Ma mère me dit toujours que dès que j'ai eu un crayon en main, je me suis mise à dessiner. Adolescente je savais que je serais peintre. J'ai toujours su, je ne me suis jamais posé la question. Mon père étant devenu sculpteur sur le tard, mes parents m'ont encouragée.

Avec qui rêvez-vous de travailler?

Robert Lepage. C'est quelqu'un qui m'inspire et un véritable génie! Je ne dirais pas non s'il avait besoin de moi pour ses prochains décors. Allo Robert! (Rires)

Le film qui vous a le plus marquée?

Je viens de voir Histoire de Pi et j'ai adoré, tout comme Bilbo le hobbit était vraiment génial! J'aime les films en 3D, alors dès qu'il y en a un qui sort, je m'arrange pour inviter quelqu'un pour être certaine de ne pas le manquer!

Une toile que vous auriez aimé peindre?

J'aime beaucoup de peintres différents, mais je ne les envie pas. Alors je rêve surtout de peindre mon prochain tableau et qu'il soit magnifique!

Vous souvenez-vous de votre premier slow?

C'était lors d'une fête que mon frère Guy avait organisée dans le sous-sol de mes parents. Je me souviens très bien de la musique, c'était sur This Is a Man's World de James Brown, mais je ne me rappelle plus du garçon avec qui je dansais!

Qu'est-ce qui joue dans votre iPod en ce moment.

J'ai eu une période plus romantique, alors j'ai longtemps écouté The Weeknd et aussi du Lou Doillon. D'habitude je suis plus hip-hop, j'adore Eminem, 50 Cents et The Game. J'aime l'énergie et le côté sale de cette musique!