Début d'année chargé pour Maxime Denommée qui, après Le dernier feu, à l'Espace Go jusqu'au 16 février, enchaînera avec les Muses orphelines chez Duceppe dès le 20 février.

Le comédien-vedette de la série Aveux incarne Rabe dans Le dernier feu de la dramaturge allemande Dea Loher, sous la direction de Denis Marleau et de Stéphanie Jasmin. Sur scène, les personnages se remémorent un drame survenu huit ans plus tôt, lorsqu'un enfant est renversé par une voiture au cours d'une poursuite. Rabe, le seul étranger du village, est aussi l'unique témoin de l'accident.

«C'est assez particulier parce que tous les personnages ont une part de responsabilité dans la mort de l'enfant. Alors, ils décident de diluer leur culpabilité ensemble», explique Maxime Denommée à propos du Dernier feu, une pièce loin des balises du théâtre conventionnel.

«Rab est un peu entre Jésus et James Dean. Ce sont les pistes d'inspiration que Denis Marleau m'a lancées, lors des répétitions. Il se mutile en se limant les ongles jusqu'à l'os, mais il a aussi des moments plus sensuels avec la mère de l'enfant (Evelyne Rompré)», ajoute le comédien.

Tout juste quatre jours après Le dernier feu, Maxime Denommée sera Luc, le personnage principal des Muses orphelines de Michel Marc Bouchard, une pièce mise en scène par Martine Beaulne chez Duceppe. Il donnera la réplique à Léane Labrèche-Dor, Macha Limonchik et Nathalie Mallette

«J'y vais une répétition à la fois! lance-t-il en souriant. J'aime me retrouver entre un théâtre symboliste et un autre plus réaliste.»

Maxime Denommée sera également de retour en tant que metteur en scène avec Orphelins, en supplémentaires à la Licorne les 11 et 18 février.

«Je me suis découvert une nouvelle vocation en montant aussi des pièces à l'UQAM. J'adore faire débloquer des jeunes sur scène! Je vais monter lors de la prochaine session une pièce que j'ai créée il y a 14 ans quand j'étais finissant, Le langue-à-langue des chiens de roche de Daniel Danis», conclut-il.

Q/R

Avec qui changerais-tu de carrière?

Avec un quelconque ébéniste, quelque part dans le bois, qui s'est fait son chalet en bois rond et qui fait des meubles pour ses amis. J'adore l'odeur du bois et le fait de travailler de mes mains, ça donne un break au cerveau. Je ne reste pas dans le bois, mais j'ai touché à l'ébénisterie!

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce que tu fais aujourd'hui?

Il y a eu un évènement déclencheur. Quand j'ai fait une pièce au secondaire, la première fois que j'étais sur une scène devant une salle comble, j'ai vraiment eu un coup de foudre pour ça. Je faisais rire les gens, je me sentais bien sur scène, alors que j'étais assez timide à l'école, comme dans la vie en général. Je me suis épanoui sur scène et ç'a été comme un appel.

Qu'est-ce qui te fait rire dans la vie?

J'aime beaucoup le personnage bourru de Jean-Pierre Bacri, mais aussi Louis de Funès, pour son côté insupportable. Je suis assez bon public, alors en général, les bons conteurs qui ont le sens du timing me font rire.

Avec qui aimerais-tu travailler?

J'ai commencé à faire de la mise en scène, alors j'aimerais bien diriger de bonnes actrices comme Christiane Pasquier ou Annick Bergeron. Sinon avec de jeunes talents tout juste sortis de l'école.

Un rôle que tu rêverais d'interpréter?

Je me suis toujours dit que j'aimerais interpréter Robert Charlebois au cinéma. Comme Val Kilmer a fait Jim Morrison, je pourrais faire notre Morrison à nous!

Te souviens-tu de ton premier slow?

Oui! C'était dans un gymnase d'école, Love Bites de Def Leppard, avec une belle petite fille qui était venue m'inviter, car j'étais trop gêné pour faire les premiers pas! Je me souviens encore de mes amis en arrière de moi qui me soufflaient: «pognes-y les fesses!» Mais je n'ai pas dépassé la poche de jeans!

Ton plaisir coupable?

Passer le Swiffer!

Quel serait le titre de ta biographie?

«Il parle peu, mais n'en pense pas moins»