La conseillère de l'arrondissement de RosemontLa Petite-Patrie s'est retrouvée à commenter, à chaud, les quelque 40 interventions «planifiées» des trois «axes» de la journée, aux côtés de James Moore, ministre fédéral du Patrimoine, et de Maka Kotto, ministre québécois de la Culture et des Communications. S'il y avait là un test, elle l'a passé.
La Presse a parlé sept minutes avec Mme Ayotte, entre l'axe «Montréal global» et l'axe «Nouveaux modèles de financement» du rendez-vous, au milieu des effusions congratulatoires et des «je vous laisse ma carte».
- Comment s'arrangent la fille de Rosemont et la responsable de la métropole culturelle?
- Très bien. L'une ne va pas sans l'autre. Les quartiers culturels dont on a parlé aujourd'hui sont l'âme, l'intimité même de la métropole culturelle qui n'existerait pas sans eux. Les quartiers culturels m'emballent et je m'intéresse beaucoup aux lieux à échelle humaine, tant ceux que l'on convertit que ceux que l'on construit.
Et Mme Ayotte de citer les bibliothèques, les premières portes d'accès à la culture, le leitmotiv du siècle nouveau. Nommément la bibliothèque Marc-Favreau, qui gardera la mémoire de notre sol patrimonial, dans un ancien immeuble de la STM, près du métro Rosemont. Et celle de Saint-Laurent, aussi, des bibliothèques «nouveau genre», précise-t-elle. Des lieux confortables, où il y aura de la musique d'ambiance et où les visiteurs pourront parler. Mais pas trop fort...
Dans le brouhaha de la pause-réseautage, Élaine Ayotte se réjouira aussi de la nomination, une de ses premières comme responsable de la culture, au comité d'art public de Montréal du collectionneur Alexandre Taillefer, le nouveau président du conseil du Musée d'art contemporain de Montréal. «Ce gars-là va nous aider à transformer la ville!»
Pour l'ancienne journaliste, la culture tend «à nous garder ensemble quand tout va mal». Mais tout ne va pas si mal quand on sait que les budgets culturels n'ont pas baissé... Reste que les besoins augmentent. «Oui, l'aspect financier nous oblige à beaucoup de créativité. Dieu merci, on n'en manque pas...»
Il y a peu de temps encore, dans la grisaille de l'opposition, Élaine Ayotte avait confié à des proches qu'elle ne se lancerait pas dans une autre campagne, en 2013. La nouvelle donne pourrait-elle lui faire changer d'idée, à la vue des grandes célébrations du 375e? «Je suis là pour un an...» On verra bien.