C'est déjà Noël chez Ginette Reno qui a reçu les journalistes dans sa maison de Boucherville entièrement décorée aux couleurs du temps des Fêtes afin d'annoncer une grande tournée dans tout le Québec. Elle prendra la route pour présenter Chanter pour toi ce soir à partir du 22 février à Brossard, et ce, jusqu'en 2014.

Après dix ans et deux spectacles en résidence à la salle Pierre Mercure puis au Théâtre St-Denis, Ginette Reno a ainsi décidé de repartir à la rencontre de son public.

«Je m'ennuyais alors je me suis dit qu'on allait partir et avoir du plaisir! Ça me tient en forme. Je suis paresseuse, mais pour Ginette Reno je suis obligée de marcher, de faire des étirements, des exercices pour la voix, de l'aquagym et du taï chi», dit Ginette Reno.

La chanteuse promet d'interpréter ses plus grands succès: «C'est un peu ce que le public vient entendre! Je ne me tanne pas, même après 53 ans, de les chanter», lance-t-elle sans hésiter. Elle planche également sur un album en anglais en plus d'un autre tout spécialement pour le Vatican.

L'artiste aux mille projets a également trois propositions au cinéma sur le feu, dont Mambo Italiano 2.

«Quelqu'un a lu un de mes scénarios et semble très intéressé. Il s'agit du Miracle de Sainte-Anne, une comédie qui raconte l'histoire de jumelles qui vont naître à Sainte-Anne de Beaupré. Une s'en va à Florence et l'autre à Alma», explique Ginette Reno. «J'en ai parlé avec Ghyslaine Côté (Elles étaient cinq, Le secret de ma mère), mais j'ai aussi pensé à Patrick Huard pour le réaliser», ajoute-elle.

Confidence

Dernièrement quand je suis allé à Paris, j'ai eu une offre incroyable. Connaissez le personnage de Scrooge dans A Christmas Carol de Charles Dickens? Jean-Pierre Alessandri, un producteur français, en fait l'adaptation, mais joué par une femme. J'ai été émerveillée quand j'ai lu le scénario. Ça s'appelle Un fantôme pour Noël et j'y jouerais le rôle principal de Léonie Scrooge. L'équipe s'en vient ici quelques jours pour finaliser tout ça avec moi.

Questions, réponses

Q: Avec qui changeriez-vous de carrière?

R: Agatha Christie. Elle est bien plus folle que moi! J'ai toujours rêvé d'écrire et il va falloir que je le fasse vraiment un jour même si j'ai déjà cinq scénarios dans le tiroir.

Q: Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire votre métier?

R: Je n'ai jamais douté une seconde. Quand j'avais 4-5 ans, je disais que j'allais devenir une grande chanteuse. Aujourd'hui encore, quand je me mets à chanter, je suis toujours émerveillée.

Q: Avec qui rêvez-vous encore de chanter?

R: Dans le temps j'aurais aimé chanter avec Luciano Pavarotti. Je rêvais de chanter avec Chico&The Gypsies et j'enregistre justement cette semaine avec eux. C'est absolument renversant, ils ont repris une de mes chansons et la magie est entrée dedans.

Q: Une chanson que vous auriez aimé interpréter?

R: L'amour existe encore. Luc Plamondon me l'avait promise, mais il l'a donnée à Céline. Je suis fière qu'il lui ait donné, mais je lui ai dit: «Tu m'en dois une.» Il m'en a donné une qui s'appelle Galaxies dans le temps, mais je pense qu'il va m'en devoir une autre, même si j'ai fait un album complet avec lui! Il a une dette envers moi (rires)

Q: Quel rôle auriez-vous aimé interpréter?

R: Le personnage de Martha, incarné par Elizabeth Taylor dans Qui a peur de Virginia Woolf. Ou alors, dans La vie devant soi, celui de Madame Rosa, interprété par Simone Signoret. On me l'a demandé et c'est encore une possibilité.

Q: Vous souvenez-vous de votre premier slow?

R: Je ne l'oublierais jamais. C'était sur Love Me Tender d'Elvis Presley. Je me souviens même de son haleine. Il s'appelait Clément. Je n'ai jamais oublié. Il avait le bâton élevé et il était pas mal collé je trouve! (rires)

Q: Quel serait le titre de votre biographie?

R: Toujours petite. Car en dedans de moi, je casse comme de la porcelaine. Malgré ma corpulence, je suis toute toute petite dans tout.