Après Il Campiello et Ana, Magalie Lépine-Blondeau collabore à nouveau avec Serge Denoncourt dans Christine, la reine-garçon, une pièce signée Michel Marc Bouchard dans laquelle elle interprète la dame de compagnie de Christine de Suède, incarnée par Céline Bonnier.

«C'est une distribution de feu, il n'y a que des locomotives comme David Boutin, Éric Bruneau, Robert Lalonde, Gabriel Sabourin, etc. Mon personnage et celui de Céline ont des affinités particulières: la reine Christine a été élevée comme un garçon et elle a un penchant pour les femmes. On a de très belles scènes ensemble, de l'ordre de l'interdit, où l'on joue avec cette dualité et cette sensibilité, dans les mots de Michel Marc. Jouer avec Céline c'est facile! On a plongé là-dedans comme si de rien n'était», explique Magalie Lépine-Blondeau à propos de la pièce qui sera présentée dès le 13 novembre au TNM.

La comédienne sera de retour sur les planches sous la direction de Serge Denoncourt, au printemps prochain chez Duceppe, aux côtés de Monique Miller dans Le Diable rouge, d'Antoine Rault.

En vedette au petit écran dans Tu m'aimes-tu? cet automne, elle sera aussi de la seconde saison de 19-2 diffusée dès janvier 2013 à Radio-Canada.

«On est en plein tournage! Disons que l'attirance entre Ben et Amélie n'a pas disparu et vous allez assister à des moments familiaux assez troublants et chargés pour le personnage de Réal Bossé.À lire les textes et à voir les quelques extraits de ce qui a déjà été tourné, ça valait la peine d'attendre!», assure Magalie Lépine-Blondeau.

Au grand écran, la jeune femme retrouvera Éric Bruneau, Marie-José Croze et Yves Jacques ans Deux nuits/Two nights, le prochain Denys Arcand et jouera sous la direction de sa grande amie Monia Chokri qui réalisera son tout premier court métrage en janvier 2013 avec une distribution exclusivement féminine.

Confidence

«J'ai toujours aimé écrire et j'aimerais mener à terme un de mes projets. J'en ai d'ailleurs un qui attend dans un tiroir...»

Questions, réponses

Q: Avec qui changerais-tu de carrière?

R: Spontanément, je pense à Meryl Streep ou à Kate Winslet. Sinon, je voudrais être drôle comme Seth Meyers!

Q: Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce que tu fais?

R: Quand j'ai eu 10 ans, ma mère m'a emmené au Théâtre National de Chaillot, à Paris, pour voir un Marivaux et là, c'est comme si j'avais mis des images sur ces mots un peu flous qu'étaient théâtre, rêve et métier!

Q: Qu'est-ce qui te fait rire dans la vie?

R: Beaucoup de choses, car je suis une ricaneuse! La fatigue, mes amis, Saturday Night Live et les belles grandes filles qui s'enfargent dans leurs talons! Sinon, quand j'ai peur, je ris de manière hystérique, tellement que mon faciès se transforme.

Q: En qui te réincarnerais-tu?

R: J'aimerais revenir dans la peau de quelqu'un qui a fait de grandes choses. Peut être Aung San Suu Kyi ou Gandhi. Mais en réalité, je ne voudrais par leur vie, seulement leurs accomplissements! Je voudrais aussi pouvoir aller à la Factory d'Andy Warhol et avoir le zen de Siddharta. Avoir une vie simple quoi! (rires)

Q: Un rôle que tu aimerais interpréter?

R: Une gangster ou une junkie. Un personnage fort qui n'a rien de poli ou de joli.

Q: Une personne avec qui tu rêves de travailler?

R: Jacques Audiard ou Woody Allen. Sinon, j'aimerais beaucoup travailler avec une femme. C'est quelque chose que j'aimerais explorer au cours des prochaines années d'être dirigée par une femme, car j'ai beaucoup tourné avec des hommes.

Q: Le film qui t'a le plus marqué?

R: Cette année, ça a été Une séparation d'Asghar Farhadi. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film que je qualifierais de parfait. Il y a eu Polisse aussi.

Q: Quel serait le titre de ta biographie?

R: La jolie vie