Pas de conflit d'horaire, cette année, entre le Festival de jazz de Montréal et le Festival d'été de Québec. Pour une rare fois, les deux événements ne se chevauchent pas. L'occasion est toute choisie de mettre le cap sur l'autre bout de la 20. Ne partez pas sans nos conseils pratiques et recommandations musicales puisées dans la vaste programmation.

Macaron ou bracelet?

L'emblème du Festival international d'été de Québec, c'est encore son macaron avec un petit point rouge lumineux qui clignote comme un coeur battant. Or, depuis l'an dernier, il est purement décoratif. Pour avoir accès à la plupart des spectacles, il faut porter un bracelet muni d'une puce électronique. Ceux valides pour toute la durée du festival ayant tous été vendus, il ne reste que des laissez-passer d'un jour (coût: 30$). Note: aucun bracelet journalier n'est en vente pour les 9 et 16 juillet, jours des spectacles de Elton John et Metallica. Les enfants de moins de 12 ans accompagnés d'un adulte n'ont pas besoin de laissez-passer.

Zon écran, mode d'emploi:

Un écran géant et un système de son adéquat donnant sur l'arrière de la scène des plaines d'Abraham seront en fonction lors des concerts de Metallica et Elton John. L'accès est réservé aux détenteurs de bracelet. Les adultes accompagnés d'enfants de moins de 12 ans seront invités à s'installer dans cette zone le soir du spectacle de Metallica. La mesure ne semble pas superflue: l'an dernier, des parents téméraires tentaient de se frayer un chemin avec une poussette dans la foule compacte venue voir le groupe de métal allemand Rammstein...

Trousse du festivalier

Les essentiels: lunettes de soleil, écran solaire et chaussures faites pour marcher. Les interdits: alcool, gourde ou contenant rigides. Les commodités: rafraîchissements et nourriture vendus sur les différents emplacements. La bonne idée: le festival vend désormais une gourde souple et réutilisable. Le confort: les chaises pliantes ne sont acceptées que sur les plaines d'Abraham et seulement pour les concerts Paris-Québec sous les étoiles (7 juillet) et Les noces d'or de l'album Jaune (15 juillet).

Pause terrasse

Des terrasses, il y a en plein la Grande Allée - celle de L'Inox (une microbrasserie locale) notamment. Il s'en trouve aussi plus loin de l'action. Le Sacrilège (447, rue Saint-Jean) accueille depuis une éternité les universitaires dans sa cour en partie verte à laquelle on accède par un étroit couloir. La Ninkasi (881, rue Saint-Jean) offre ses propres bières à l'intérieur comme à l'extérieur. Dans le quartier Saint-Roch, Le Cercle (228, rue St-Joseph Est) s'avère une bonne option pour le 5 à 7 et pour manger, puisqu'on dit du bien de sa carte. L'endroit ne possède pas de terrasse, mais par beau temps, les larges portes donnant sur la rue sont grandes ouvertes.

Les lunettes de soleil sont essentielles.

Au festival sans voiture (ou presque)

Inutile de chercher à se garer au coeur de l'action: sortir des stationnements de la place d'Youville ou du Complexe G peut prendre une éternité. Mieux vaut laisser la voiture dans la basse ville dans le stationnement sous terrain à l'angle du boulevard Charest et de la rue du Parvis (près de l'ENAP) ou dans celui de la place Cartier (boulevard Charest et rue du Pont). Laisser son véhicule à l'Université Laval et prendre le «métrobus» jusqu'au centre-ville est aussi une option. Encore mieux, devenez ami Facebook avec quelqu'un qui vit dans le quartier Montcalm à l'est de la rue Bourlamaque et demandez-lui de vous faire une place!

Fringale tardive

La poutine Ashton aux petites heures, c'est un classique. La carte du Snack Bar (780, rue Saint-Jean) a été qualifiée de «junk-food de qualité» et qui «fait du bien à l'âme» par une consoeur du journal Le Soleil. Pour ceux qui voudraient manger autre chose que de la friture, les cuisines du Il Teatro (le restaurant du Capitole), du Cosmos (sur Grande Allée) et Le Milano (sur Crémazie, près de Bourlamaque) ont la réputation d'être ouvertes tard.

Se garer prend une éternité.

SUR LES SCÈNES

Emilie Clepper

9 juillet, à l'Impérial

Elle vient de la banlieue de Québec, mais sonne comme une fille venue du sud des États-Unis son père est texan, d'ailleurs. Emilie Clepper possède un souffle d'une grande authenticité, qu'elle pose sur un folk très attaché au country et aux arrangements soignés. À découvrir.

Novalima

9 juillet, à la place d'Youville

Novalima, comme son nom l'indique, cherche à façonner de la musique empreinte de nouveauté. Puisant dans ses racines afro-péruviennes, l'ensemble mêle mélodies, rythmes et instrumentation traditionnelle (le cajon, notamment) à des éléments de musique électronique. L'approche est plus près de P18, Gotan Project, Los Amigos Invisibles et autres rénovateurs du son latin que de Peru Negro ou Susana Baca.

Photo Marco Campanozzi, La Presse

Émilie Clepper

Black Keys

10 juillet, sur les plaines d'Abraham

Ils ne sont que deux: Dan Auerbach à la guitare et Patrick Carney à la batterie. Mais ils font un boucan d'enfer avec le rock trempé dans le blues. De la musique brute, primale et époustouflante. Précédé de Girl Talk et ses bricolages hybrides et percutants.

Douze hommes rapaillés

11 juillet, au parc de la Francophonie

L'aventure Douze hommes rapaillés se taille lentement, mais sûrement une place dans l'histoire de la chanson québécoise. Sa deuxième mouture a donné lieu à un spectacle poignant aux FrancoFolies. Pierre Flynn et Louis-Jean Cormier s'élèvent un peu au-dessus du peloton dans cette confrérie de très haut niveau.

Photo AP

Black Keys

Bombino

13 juillet, à la place d'Youville

Du Niger, Bombino joue de la guitare électrique de manière nerveuse, mais en privilégiant une répétition de motif presque hypnotique qui induit une légère transe. Conseil d'ami à ceux qui aiment déjà Ali Farka Touré et les Touaregs de Tinariwen: écoutez ça.

Death From Above 1979 et compagnie

17 juillet, au parc de la Francophonie

Grosse soirée rock mettant en vedette deux fleurons québécois du genre Malajube et Galaxie avant le plat de résistance: Death From Above 1979. La bande de Toronto, dont le récent retour sur scène s'est soldé par une émeute à Austin, au Texas, va assurément brasser la cage avec son mélange de rock, de hip-hop et de dance music!

Bombino