Élise Guilbault, Monique Mercure, la productrice Monique Simard, l'avocate Zénaïde Lussier, la directrice artistique André-Line Beauparlant et Claire Dion, du Fonds indépendant de production sont les six lauréates du gala du 20e anniversaire de l'organisme Femmes du cinéma, de la télévision et des nouveaux médias.

Sous la présidence d'honneur de Louise Portal, l'événement aura lieu le 1er juin prochain et sera animé par Chantal Lamarre.

«Toutes ces femmes honorent notre industrie culturelle sous ses formes les plus diverses», a indiqué Mme Portal hier matin en conférence de presse tout en promettant une «soirée merveilleuse et délicieuse». «Ayant moi-même été lauréate en 2002 et animatrice en 2003, je peux vous dire que ce type de reconnaissance fait toujours plaisir. On a toujours besoin de reconnaissance par ses pairs», a plus tard dit Mme Portal en entrevue à La Presse.

Femmes du cinéma, de la télévision et des nouveaux médias (FCTNM) est un réseau social de femmes oeuvrant dans ces trois industries. La branche montréalaise a été fondée en 1991, inspirée de ce qui se faisait déjà ailleurs au Canada. La mission est de rendre visible le travail des femmes du milieu, renforcer leurs liens professionnels et encourager leur parcours. Une section pour la ville de Québec sera bientôt fondée.

Chacune des lauréates est honorée pour l'ensemble de sa carrière dans des catégories ciblées. Ainsi, Monique Mercure remporte le prix Pionnière, Élise Guilbault obtient le prix Comédienne, Monique Simard le prix Productrice, Zénaïde Lussier le prix Industrie, André-Line Beauparlant le prix Excellence 2011 et Claire Dion le prix Nouveaux Médias.

«Après avoir été figurante dans un film de Jean Beaudin dans les années 60 et avoir travaillé avec Claude Jutra, j'ai bouclé la boucle en revenant à l'ONF comme directrice de la production française, a souligné par exemple Monique Simard. Je connais la majorité des lauréates et ça me fait plaisir qu'on se retrouve.»

Élise Guilbault a tenu sensiblement les mêmes observations. «Mon plus grand plaisir est de constater avec qui je me retrouve, dit-elle. De tels hommages ont ce bon côté de vous forcer à vous arrêter quelques instants pour voir tout le chemin parcouru. Et de se retrouver dans ce contexte féminin fait aussi plaisir.»

«Ce métier-là est dur et l'important, c'est de durer», s'est amusé à souligner Monique Mercure à propos de son prix Pionnière. Un honneur qu'elle a accueilli avec modestie, se disant émue, surprise et comblée. Comme il a beaucoup été question de Claude Jutra durant la rencontre, elle a salué le grand cinéaste, indiquant le «porter dans (son) coeur».

Quant à Zénaïde Lussier, avocate spécialisée en droit des arts et des communications, elle a bien fait rire l'auditoire en affirmant: «Votre milieu, vos films, m'ont sauvée du droit», un baume à la «partie un peu plate» de la profession.

André-Line Beauparlant, qui a récemment assuré la direction artistique du film Incendies, et Claire Dion, directrice générale adjointe du Fonds indépendant de production qui gère le Fonds Cogeco de développement d'émissions et le Fonds de la radiodiffusion et des nouveaux médias de Bell, étaient absentes.