Dumas, lui, croit en l'album. Depuis moins d'un an, il en a lancé quatre, créés dans son studio-laboratoire et tirés à 10 000 exemplaires chacun: Nord, Rouge, Demain et Au bout du monde. «On s'est adaptés à une nouvelle réalité, explique son agent, Claude Larivée, qui est aussi président de l'ADISQ. Pas question de faire de la promo parce qu'il en avait fait déjà beaucoup, mais il fallait que la production de chacun des albums corresponde à leur potentiel économique. Pendant cette année-là, au lieu de prendre une pause et de partir en vacances, Dumas a voulu se faire plaisir et faire plaisir aux gens qui aiment sa musique. Pour nous autres, l'album n'est pas mort et notre stratégie est encore plus dynamique: il existe un public, faut lui offrir de la musique de qualité. Les deux premiers CD, il n'en reste presque plus et les deux autres, à la fin de l'opération, parce qu'il reste encore un truc à venir, tout va être écoulé.» Un nouveau modèle? «J'ai l'impression que oui, pas nécessairement dans le sens de copier le modèle, mais dans le sens de redynamiser notre industrie par des initiatives qui vont exciter les amateurs de musique», estime Larivée. Plutôt que de faire un saut de puce au Métropolis cette fois, Dumas va entreprendre une résidence au National à la fin décembre, suivie d'une grosse tournée, promet son agent. Avec un nouvel album sous le bras? «Ça, je ne peux pas le dire.», conclut-il en riant.