Le président de l'Union des artistes, Raymond Legault, ne déchire pas sa chemise à la lecture de l'article du Maclean's. Certes, il est déçu. Mais il se réjouit en même temps de voir que Montréal progresse.

«Ce palmarès indique que Montréal s'est amélioré par rapport à 2006, souligne-t-il. J'ose croire que la volonté de l'administration Tremblay de faire de Montréal une capitale culturelle y est pour quelque chose. Mais cela ne se fait pas du jour au lendemain.»

Ne se définissant pas comme un expert en statistiques dans tous les domaines culturels, il reconnaît tout de même qu'il y a eu, au cours des dernières années, une diminution de fréquentation dans les arts de la scène. «On constate qu'il y a une baisse dans le nombre de représentations garanties dans les contrats avec les artistes», dit-il.

Selon lui, deux phénomènes peuvent expliquer la situation actuelle. D'abord, le maillage encore trop peu serré entre l'art et l'éducation. Il faut davantage intéresser les jeunes à l'école et leur offrir la possibilité de s'initier à la culture. Cela ne peut que se traduire par des retombées positives dans l'avenir.

En second lieu, la composition de la population de Montréal s'est grandement modifiée au cours des années. Est-ce que l'offre culturelle s'est adaptée? Voilà une bonne piste à évaluer pour l'avenir.