Bon an, mal an, le total des cachets versés aux artistes augmente au Québec. Mais de façon très lente. Cette courbe n'arrive pas à suivre celle du coût des productions. Avec pour effet que la couche des artistes pouvant s'identifier à une «classe moyenne» s'effrite, estime Raymond Legault.

L'UDA négocie une base salariale, un cachet minimal, pour ses membres, dans les différentes sphères d'activité. Il existe une cinquantaine d'ententes collectives. Une fois cette base établie, chaque artiste a la possibilité de négocier son cachet à la hausse. Or, le fait que les productions sont plus complexes et demandent plus de personnes a un effet de division plus net dans les salaires.

«Auparavant, il y avait des gens qui avaient de très bons cachets, une classe moyenne qui avait des cachets entre les deux et ceux qui étaient au minimum. Là, on voit que la classe moyenne disparaît, constate M. Legault. On compte sur les doigts des deux mains les gens qui peuvent négocier de très bons cachets. Puis, on a l'ensemble des acteurs, même ceux qui ont 20 ou 25 ans d'expérience, qui se voient offrir le minimum.»

Les quelque 7500 membres de l'UDA reçoivent annuellement 120 millions en cachets.