Pendant que le bénévolat dans le secteur culturel recule, le bénévolat de façon générale augmente au Canada. C'est ce que révèle un rapport de Hill Strategies. De 2004 à 2007, le nombre de bénévoles dans le secteur de la culture a baissé de 4% au pays (de 729 000 à 698 000). Durant la même période, le bénévolat toutes disciplines confondues a augmenté de 6% (11,8 à 12,5 millions d'individus).

«C'est un peu troublant, croit Kelly Hill, président de la firme et auteur de l'étude. Les chiffres ne permettent pas d'expliquer précisément cette baisse dans le secteur culturel. Notre hypothèse, c'est que la culture souffre de la concurrence avec d'autres domaines.» Il cite en exemple les hôpitaux et les groupes environnementaux, où le bénévolat a augmenté d'environ 15%.

 

Malgré cette baisse, le bénévolat en culture demeure une activité assez importante. En 2007, l'engagement des Canadiens y équivalait à 38 000 emplois à temps plein, pour une valeur estimée de 1,1 milliard. Le rapport permet aussi de conclure que plus un Canadien a un niveau de scolarité élevé, plus il a tendance à faire du bénévolat en culture. Les Québécois pratiquent moins le bénévolat que les autres Canadiens. Mais quand ils s'engagent, ils sont plus susceptibles de le faire en culture.

«D'après les données de Statistique Canada, 37% des Québécois disent faire du bénévolat. C'est beaucoup moins que les autres Canadiens. La moyenne au pays est de 46%», rappelle M. Hill. Par contre, quand ils font du bénévolat, 7,1% des Québécois choisissent de le faire en culture. C'est la plus haute proportion au pays, à égalité avec la Nouvelle-Écosse.