À partir du 16 avril, grands espaces et souffle marin déferlent sur Tangente, alors que Julie Lebel, originaire de Sept-Îles, présente Relevé de terrain, inspirée par son coin de pays. Dans le même programme, La mémoire de l'eau, de Chantal Caron, née à St-Jean-Port-Joli, s'abreuve aux flots du Saint-Laurent. Mais avant, une petite mise en bouche, sous forme de marche, histoire de vous connecter avec les éléments et votre environnement.

Julie Lebel vous donne rendez-vous demain, à 9 h 30, à La Tohu, pour participer, gratuitement, à Marches et dérives. Elle vous remettra un petit carnet de bord et vous invitera à la suivre sur le sentier pédestre qui longe le pourtour du Complexe environnemental St-Michel voisin. Ensuite, à vous de jouer!

Dans le carnet, quelques courts exercices à faire en chemin. Ils amènent à réfléchir sur la façon dont nous affectons l'environnement dans lequel nous nous déplaçons et l'influence qu'a le lieu où nous vivons sur notre corps et notre identité. C'est agréable et intime.

«Les marcheurs deviennent tout à coup plus ouverts, ancrés, à l'écoute», explique Lebel, qui a organisé des Marches et dérives sur la Côte-Nord, à St-Jean, Terre-Neuve, et à Vancouver, où elle habite depuis 2005. «C'est en fait un exercice qui se rapproche de la danse. Les participants sont amenés à composer leur propre marche et à faire des choix, comme le chorégraphe qui compose avec l'espace.»

D'ailleurs, ce sont les Marches et dérives organisées autour de Sept-Îles, à la Pointe de Moisie, aux Chutes Manitou et à l'Île Grande Basque, en 2006, qui ont nourri la création de Relevé de terrain.

Lebel s'est inspirée de son observation des marcheurs et des notes inscrites dans leurs carnets de bord pour créer la gestuelle de Relevé de terrain, tandis que Gabriel Rochette, Sébastien Cliché et Christian Miron font revivre la topographie des lieux visités, grâce aux échantillonnages vidéo et sonore glanés en cours de route.

Mais quelque chose d'autre émerge de l'exercice: à mesure que Lebel organise des Marches et dérives, elle se plaît à regarder les marcheurs. Même si les participants ne sont pas des professionnels, il n'est pas rare qu'elle décèle de véritables petites performances le long du parcours. Maintenant, les Marches et dérives (ou Drift-Walks) sont bien plus qu'un outil de recherche ou une simple source d'inspiration: elles sont, pour Lebel, une activité artistique à part entière.

Pour s'inscrire aux Marches et dérives de demain, appelez à La Tohu au 514-376-8648. Vous pouvez même organiser votre propre Marches et dérives, en téléchargeant le carnet de bord au www.driftwalk.org.

Les secrets d'un maquilleur

Ce soir, 22 h, l'émission Les Wizz du showbizz, à Musimax, propose de suivre le maquilleur émérite Jacques-Lee Pelletier en coulisse, alors qu'il réalise les maquillages des créations de la chorégraphe Marie Chouinard. En reprise les 12 et 13 avril.

Sasha Waltz

La compagnie de la chorégraphe allemande Sasha Walz sera une des principales attractions du prochain Festival TransAmériques. En attendant de voir Sasha Waltz&Guests sur scène, l'Institut Goethe propose de la découvrir sur pellicule, tous les mardis, jusqu'au 28 avril. Prochaine projection: Dido&Aenas, le 14 avril, à 19 h.

 

À l'agenda

Blanche-Neige, de Manon Oligny, du 8 au 12 avril à l'Agora de la danse.

Three Sixty Five, de Wen Wei Dance, du 9 au 11 avril au Centre Pierre-Péladeau.

Marches et dérives, de Julie Lebel, le jeudi 9 avril au Complexe environnemental St-Michel.

Soirées de danse, à Vue sur la relève, les jeudi 9 avril et samedi 11 avril, à la Maison de la culture Frontenac.