Cet automne, les Justiciers masqués deviennent des Cerveaux. Sébastien Trudel et Marc-Antoine Audette animent toujours le retour à CKOI dès 15 h, mais dans une nouvelle émission: Les cerveaux de l'info.

«Les émissions du retour suivent un peu la même formule: gentille, drôle et de bonne humeur. On a voulu essayer quelque chose de complètement différent, l'humour politique. On s'inspire du Daily Show de Jon Stewart», racontait Sébastien Trudel hier au lancement de la nouvelle programmation, commencée lundi dernier.

Les émules de Stewart ont déjà trouvé leurs Bill O'Reilly: CHOI, le Doc Mailloux, Denis Lévesque et d'autres cibles dont ils souligneront les «dérapages dans la provocation ou la bêtise». Avec un ton particulièrement baveux.

«Il y a quelques jours à CHOI, le Doc Mailloux a blâmé les émeutes de Montréal-Nord sur ce qu'il appelait les policières gonzesses. On veut mettre ce genre de propos en exergue. Après, il ne reste plus grand-chose à ajouter...»

Pour les humoristes de 28 ans, il s'agit d'un retour aux sources. «À nos débuts à CISM il y a 10 ans, notre humour était pas mal engagé. Mais en commençant dans une autre radio commerciale, le patron nous a dit: soyez le plus cave et le plus hard possible. Là, on essaie quelque chose de différent», explique Marc-Antoine Audette.

Le duo est encore une fois complété par Richard Z. Sirois, Julien Miranda et Julie Bou.

Le reste de la grille de CKOI reste pratiquement inchangée. Richard Turcotte entame sa deuxième saison le matin à la barre de Juste pour le fun, avec Guy Jodoin et Jean-Claude Gélinas. Deux nouveaux chroniqueurs se joignent à eux, Guy Nantel et Jacques Demers. Suivront ensuite Lafortune vous sourit avec Charles Lafortune (9 h-11 h 30), Midi Morency avec François Morency (11 h 30-13 h) et La compile avec Claudine Prévost (13 h-15 h).

Lafortune et Prévost intègrent un «montage 2 + 1» à leurs émissions, où de vieux classiques côtoieront des nouveautés. Les deux prennent aussi le contrôle technique. Ce sont eux qui s'occupent de tout, incluant la mise en ondes et les réponses aux appels. Une façon «de mieux apprivoiser la radio, un médium fabuleux», s'enthousiasme Charles Lafortune.

Cet automne, la façon d'évaluer les auditoires change. Les sondages BBM, remplis à la mitaine avec des cahiers d'écoute, sont remplacés par les mesures électroniques PPM.

«Je crois que les BBM désavantageaient CKOI, soutient Mario Cecchini, vice-président de Corus Québec. Notre public cible, des hommes entre 25 et 44 ans, a moins tendance à participer à ce genre de sondages. Ce biais va disparaître avec les PPM.»