La prose était à l'honneur hier soir à St-André-Avellin. Une soirée toute en slam, en rap et en rythmes avec Sir Pathétik, Radio Radio, Gatineau et quelques slammeurs lançaient Musiqu'en Nous sur une bonne note.

La prose était à l'honneur hier soir à St-André-Avellin. Une soirée toute en slam, en rap et en rythmes avec Sir Pathétik, Radio Radio, Gatineau et quelques slammeurs lançaient Musiqu'en Nous sur une bonne note.

Sir Pathétik était au coeur de cette soirée et a eu droit à un accueil grandiose de la part de la jeune foule réunie sous le grand chapiteau.

Accompagné de son pote Billy Nova de Mauvaize Frékentation - la paire s'est d'ailleurs permise quelques chansons tirées du répertoire du duo - le Sir a offert plusieurs titres récents sans pour autant mettre de côté des chansons éprouvées comme Dangerous, On rêve à ça, Marie-moi et J'rap pour toi.

Mais la foule s'est montrée particulièrement bruyante pour le tube Aquarium et pour réciter en coeur les rimes de la très distinguée On s'en câlisse, une chanson aux propos beaucoup moins vulgaires que ne le laisse croire le titre.

Le duo nous réservait également une belle surprise : Jérôme Philippe - un ancien de Dubmatique - est venu se joindre au duo pour interpréter la chanson Pour le ghetto.

Une prestation énergique conclue par rien de moins qu'un "hymne national" original : Pour mon pays.

À l'heure de tombée, le groupe Gatineau - aucun lien avec la ville du même nom - n'avait même pas encore commencé sa prestation gratuite sous le petit chapiteau, en raison des fans qui réclamaient un deuxième rappel pour Pathétik et Nova.

Radio Radio avait préalablement réchauffé la foule avec sa saveur particulière de rap en chiac. Les deux MC et deux DJ des Maritimes bondissaient sans cesse sur scène en enchaînant leurs rimes quasi incompréhensibles.

"Si vous comprenez rien, c'est parce qu'on a un accent", tenait à souligner Jacobus. Merci de préciser ! Leur entrain contagieux aura toutefois gagné la foule un peu timide, particulièrement avec les bombes Jacuzzi et Cliché Hot.

Du slam en ouverture

Pour sa part, Louise Poirier, qui avait rassemblé une poignée de curieux en après-midi au Café du Bistrot pour un atelier d'écriture de slam, s'est occupée de démarrer la soirée en beauté sur la scène extérieure gratuite avec son 5 à 7 de slam en deux parties, entrecoupé par une prestation de l'auteur compositeur interprète Faubert. Trois des "apprentis" de la journée ont présenté le résultat de leur travail, puis Seba (du groupe Gatineau) et la slammeuse ottavienne Oni ont déferlé à leur tour, chacun à leur manière, un joyeux délire verbal avec un entrain qui faisait oublier l'absence de musique caractéristique du slam.

Du rap à la bossa nova

Changement de ton assez radical pour ce soir avec une soirée de musique du monde. Avec l'envoûtante Florence K sous le grand chapiteau, Jorge Martinez sous le petit chapiteau gratuit et La loi des cactus et Vincent Dijoux sur la scène extérieure, ça vaudra la peine de faire un petit détour par St-André-Avellin.

mamongrain@ledroit.com