En ce petit mardi matin, je vais vous faire une confidence: je n'ai pas assisté à une tonne de concerts de musique classique dans ma vie. Ce qui fait que j'avais l'impression de véritablement «sortir», l'autre soir, quand j'ai assisté au deuxième concert du Festival bel canto à Knowlton.

J'ai beau voir une cinquantaine de shows par année, cette soirée n'était pas comme les autres. Voilà pourquoi j'avais délaissé mes traditionnelles jeans pour le complet et la cravate. Pas le choix, c'était l'Orchestre symphonique de Montréal, c'était Kent Nagano. Et pas le choix non plus, puisque ma blonde avait décidé d'enfiler sa plus belle robe!

Sous le chapiteau, beaucoup de têtes grises, beaucoup de têtes blanches. Non, le bel canto n'attire pas beaucoup d'ados, plus à l'aise à un show rock qu'à un concert de musique classique.

Mais il y avait quelque chose dans l'ambiance qui ressemblait à un show rock. Ce quelque chose, c'est cette fascination qu'exerce maestro Kent Nagano sur le public.