Rêvant sur sa guitare, André Richard a eu le désir de monter un spectacle hommage à Johnny Cash. Il n'est pas le premier mais les raisons du coeur ne se raisonnent pas. Discutant de ce projet avec ses cousins, il a soudainement réalisé qu'il avait sous les yeux la formation toute trouvée pour son projet. Ainsi est né le groupe The Porters, bagagistes musicaux emportant les airs d'un chanteur légendaire d'un coin à l'autre du Québec.

Après Trois-Rivières, Québec et Granby, The Porters sera en spectacle ce soir au Note Café de Dolbeau-Mistassini. Depuis leur naissance, ce sera la première fois qu'ils se produisent en formation officielle dans la région natale de trois d'entre eux.

Jimmy et Martin Malenfant et André Richard sont de Saint-Ludger-de-Milot. Le père de Kaven Brassard est aussi un Jeannois.

"André Richard roule sa bosse depuis pas mal d'années, raconte leur porte-parole Kaven. Johnny, c'est plus un coup de coeur pour lui. Mais la grande surprise a été de voir avec quel enthousiasme on a été reçu partout. " Profitant des relations établies par le chansonnier au cours de sa carrière, les musiciens ne s'attendaient pas à connaître un succès si rapide. Leur grande joie, cette semaine, est la confirmation qu'ils feront la première partie du spectacle de Kenny Rogers, le 10 août au Rock Jam Bud de Beauceville. Hommage à Johnny Cash ouvre bien des perspectives à ces musiciens, dont trois cumulent leur tournée musicale avec un autre emploi. Jeunes pères de l'année, trois nouveaux nés en 2008, les responsabilités parentales ont leurs contraintes. Avec une vingtaine de spectacles, ils ne jongleront pas uniquement avec leurs instruments, la guitare pour André, la basse pour Martin, la batterie pour Kaven, la voix pour Jimmy-Johhny.

Rappelons que le légendaire Johnny Cash, décédé le 12 septembre 2003 à Nashville, figurante dominante de la musique country américaine du XXe siècle, aurait vendu plus de 90 millions d'albums en 50 ans de carrière.

Lors d'une première prestation, commentée dans le journal universitaire Zone Campus en février dernier, le journaliste souligne la pertinence du choix du répertoire. " Excellent choix de pièces d'ailleurs, l'hommage se fait, au grand bonheur de tous, sur des pièces très connues, mais le groupe se permet de nous faire découvrir quelques pièces (Katie to, I Forgot to Remember to Forget) qui ne se retrouvent pas sur les best of et qui valent la peine d'être découvertes. " Le seul reproche : un spectacle qui se termine trop vite, relate le critique. Un groupe à découvrir !