Sam Roberts est devenu un habitué du Cisco Bluesfest.

Sam Roberts est devenu un habitué du Cisco Bluesfest.

Il y était l'année dernière avec dans ses bagages, Chemical City. Et voilà, il a récidivé hier soir, cette fois-ci en étalant les pièces de son dernier disque, Love at the End of the World, beaucoup moins psychédélique que son prédécesseur.

Malgré de sérieux problèmes de son pendant la première chanson, Sam Roberts a de nouveau su rallier son public. Le chanteur-guitariste a un sens inné du rythme et des belles mélodies. Il est aussi un bon communicateur. Et dans les deux langues de surcroît. Pas seulement un petit bonjour et merci, mais plutôt le couplet d'une chanson, traduit dans la langue de Gilles Vigneault.

À 20 h pile, il s'est installé sur scène, guitare au cou, pour les premiers accords de la chanson-titre de son dernier opus, Love at the End at the World, une chanson passablement connue, même l'album est encore jeune. Il a fait la plupart des pièces de ce disque et certaines de Chemical City.

Sam Roberts a encore une fois fait preuve d'une grande générosité à l'endroit de ses quatre musiciens leur laissant amplement de place durant les 70 minutes de sa prestation. Il s'agit bel et bien d'un groupe et non d'un soliste et ses musiciens. Il y a une belle complicité entre les cinq.

Peu de temps avant Sam Roberts, le groupe du regretté Richard Hite, Canned Heat en a impressionné plusieurs sur la scène Bank of America. Un seul musicien, membre de la formation originale, le batteur Fito de la Parra fait encore partie du groupe depuis ses débuts en 1965.

Canned Heat, c'est du "boogie", bien senti. Ses musiciens ont proposé une version intéressante de On the Road Again avec un solo d'harmonica fort efficace, tout ça pendant que des techniciens s'affairaient à préparer la scène pour Donna Summer. La version 2008 du groupe peut compter de jeunes musiciens. Deux entres autres n'étaient pas nés lors de la présentation du Festival Woodstock, en 1969.

Wyclef

On jasait encore, hier, du spectacle de la veille, donné par Wyclef Jean. Une grand-messe et un délire contagieux, ont avoué plusieurs.

Son rap s'est déployé en français, en anglais, en créole et en espagnol. Son cri a été humanitaire. Son cri a été pour le candidat démocrate, Barack Obama. Les textes sont les siens et sont aussi ceux de Bob Marley, Redemption Song et No Woman No Cry.

Wyclef Jean était attendu et il s'est finalement manifesté. On piaffe déjà à l'idée d'une prochaine visite.

majoanisse@ledroit.com