De nombreux Saguenéens et Jeannois ont assisté au spectacle de Paul McCartney dimanche sur les plaines d'Abraham à Québec. Ils en rapportent un souvenir inoubliable.

Depuis que l'auteur de ses lignes connaît Claude Bouchard, il l'entend chanter et jouer les chansons de l'ex-Beatle. Pas étonnant que dès 5h30 dimanche matin, l'ingénieur de 26 ans originaire de Chicoutimi était aux abords des plaines, attendant l'ouverture des barrières de sécurité. "Je suis un fan fini", reconnaît-il.

Fan fini, mais surtout, "fan musicien". Ce que Claude retient du spectacle de Québec, c'est surtout la qualité et la diversité de la performance musicale de son artiste favori. "C'est vraiment un bon musicien et on a tendance à l'oublier", dit celui qui a profité de sa place privilégiée, à une dizaine de mètres de la scène, pour admirer le doigté de Sir McCartney sur ses instruments à cordes. Il se réjouit aussi que l'ex-membre des Beatles ait choisi de ne pas seulement jouer des pièces du groupe mythique, mais aussi celles moins connues de sa carrière solo et de son ancien groupe The Wings.

Course

Pour obtenir une si bonne vue sur la scène, Claude Bouchard a dû participer à la course qui a suivi l'ouverture du site, peu après 17h. "Il y avait des gens de 50 ans et plus aussi qui couraient. Les organisateurs ne verront pas ça au spectacle de Céline Dion", prédit-il.

Dans la frénésie de la chasse à la bonne place, le jeune homme s'est même retrouvé avec l'espadrille d'un inconnu dans les mains. Il a finalement pu retrouver le propriétaire de l'objet, si précieux dans les circonstances.

La longue attente qui a précédé la prestation a favorisé les rapprochements entre inconnus, raconte Claude. "Je me suis fait des amis, aussi fans que moi. Nous avons joué aux cartes en attentant le début du spectacle."

Claude Bouchard, qui habite désormais à Montréal, n'a pas regretté tous ses efforts pour assister au plus grand spectacle jamais présenté à Québec.

"C'était hallucinant." Autre fan inconditionnel, Richard Lamontagne a réussi à se faufiler à une soixantaine de mètres de la scène avec sa femme et ses deux fils. "On avait l'air d'une secte qui attendait son gourou", blague le propriétaire de la Bouquinerie Jacques-Cartier, à propos des heures qui ont précédé le spectacle.

Il a beaucoup apprécié que l'artiste légendaire fasse l'effort de s'adresser le plus souvent possible à la foule québécoise en français.

M. Lamontagne a préféré ce spectacle aux deux précédents auxquels il a assisté, en 1989 et en 2005. "À Boston (2005), la tournée était très organisée. Le jeu de lumières était peut-être meilleur, mais cette fois-ci, c'était un peu plus spontané."

Selon les estimations, le spectacle de Paul McCartney a attiré entre 200 000 et 300 000 personnes.