Les tueries par armes à feu au Colorado et à Toronto sont épouvantables pour les familles et les citoyens de ces villes. Le Québec a connu des drames semblables. Ce qui distingue le Québec du Canada et des États-Unis, surtout en 2012, est son choix sans équivoque et répétitif de maintenir le registre et de s'opposer systématiquement à la prolifération des armes à feu. Nous comprenons profondément au Québec, comme société, que les armes à feu tuent. Le premier ministre Harper et les Américains (accrochés au deuxième amendement nourri par la National Rifle Association) font fi des études et des données. Après la tuerie du Colorado, le maire de New York, Michael Goldbloom, a demandé au président Obama et au candidat républicain Mitt Romney de mettre leurs culottes face aux armes à feu. Résultat: deux poules mouillées, et ce même avec une des leurs, Gabrielle Giffords, tirée en plein visage par un fou furieux qui avait acheté ses armes sans tracas! M. Obama n'ose même pas chatouiller ce dossier, car les bigots lui feraient perdre ses prochaines élections s'il le mentionnait.

Guy Charron, Montréal