Madame Pauline Marois est en politique depuis 1981. Elle adore s'identifier à une dame de béton sachant très bien qu'elle n'a pas la carrure de la dame de fer. Au Québec, on s'interroge sur la durée de nos ponceaux et viaducs qui sont façonnés avec du béton. Après plusieurs décennies, on y voit de nombreuses fissures et une détérioration de la structure. Madame Marois a plusieurs fissures dans son cheminement politique. Dès 1984, elle était des douze signataires de l'équipe de René Levesque qui s'opposaient et qui ont contesté la position du chef sur le beau risque. Elle n'a pas eu le courage de démissionner comme plusieurs des signataires. Pourtant encore à ce jour, elle se dit la relève du projet de René Levesque. Faut le faire et ne pas être gênée.

Il ne faut pas oublier que madame Marois a tenté de prendre la direction du parti Québécois en 1985 et en 2005. Elle n'a pas fait l'unanimité dans son propre parti qui la connaissait bien et elle a dû réintégrer les rangs. En 2006, elle quittait la politique avec une belle prime de départ. Elle n'avait plus le feu sacré. Portant elle est revenue rapidement devant la possibilité de devenir chef. En 2007, elle était finalement élue chef du parti québécois faute de relève. Au départ elle n'était pas le premier choix des membres de son parti qui la connaissaient depuis toujours. Durant son mandat, elle a fait l'objet de sérieuses controverses et plusieurs souhaitaient son départ. Faute de nouveaux candidats, le Parti québécois en a fait son deuil. Par contre, elle a perdu des gens de son équipe contestant sa façon de gérer et sa position personnelle sur certains dossiers. Le Parti québécois tend maintenant à la refiler à la population du Québec.

Devant cette controverse, madame Marois a pilé sur son orgueil et elle a accepté la pression des contestataires de son groupe. Elle a viré du tout au tout sur ses positions pour garder son poste. Elle qui se dit la dame de béton a tout simplement viré son capot de bord.

Madame Marois vise la position de premier ministre au détriment du bien-être de la société québécoise. N'oublions pas les passages de madame Marois aux Finances, à l'Éducation et à la Santé. Elle est passée à l'histoire pour les mauvaises raisons. Encore aujourd'hui, on subit sa mauvaise gestion. Elle n'avait pas les compétences pour gérer les ministères et encore moins pour diriger le Québec. Elle manque réellement de leadership et de jugement rien qu'à voir la façon dont elle s'est comportée pendant la crise étudiante. Elle a choisi la contestation de la rue au lieu de ses responsabilités d'élue. Elle n'a pas appuyé l'Assemblée nationale avec ses lois et ses valeurs démocratiques. Un élu qui se comporte de cette façon, dans sa fonction officielle, manque à son serment d'office et ne mérite plus la confiance du peuple.

Madame Marois, à la suite des pressions des purs et durs de son parti, va nous proposer le même menu pour sa campagne électorale. Du réchauffé qui est dans ses casseroles depuis plus de 40 années. Un mélange d'un rêve farfelu avec référendum (refusé par la population à deux reprises), accompagné de conflits répétitifs contre le gouvernement fédéral (pour créer une situation gagnante), chauffé par les mouvements syndicaux et les groupes anarchistes (pression par la rue).

Un repas qui pourrait être dur à digérer par la population qui a déjà trempé ses lèvres dans le passé dans cette mixture qui a infecté la qualité de vie du peuple du Québec. Madame Marois se fout des désagréments que pourraient vivre les Québécois pourvu qu'elle atteigne ses objectifs personnels et que dire de ses alliés syndicaux qui recherchent le pouvoir par la porte arrière? (...)

Claude LeBlanc

Sherbrooke