Le film The Artist a été la surprise de 2011. À l'ère du 3D et de l'omniprésence des célébrités, bien peu d'observateurs auraient pu prévoir qu'un film muet tourné en noir et blanc puisse remplir les salles, encore moins recevoir 10 nominations aux Oscars.

À Hollywood, The Artist a touché une corde sensible. Bien des professionnels du cinéma disent, en privé, être désabusés par la «machine à succès» et à produits dérivés qu'est devenue leur industrie.

Entièrement tourné à L.A., The Artist est vu comme un hommage à une période oubliée de l'industrie du cinéma américain, peu encline à s'arrêter pour célébrer le passé.

Cette semaine, le Conseil municipal de L.A. a décerné le prix «Made in Hollywood» à Michel Hazanavicius, le réalisateur du film. «Merci pour The Artist, merci d'avoir fait le film dans notre ville», a dit le conseiller municipal, Tom LaBonge.

Hazanavicius s'est dit ravi de recevoir l'attention de la Ville.

«C'est étrange, mais c'est un prix qui me touche, a-t-il déclaré. Je ne viens pas d'ici, mais je réalise après coup que le film est important pour les gens qui travaillent dans cette ville. C'est dommage que peu de films soient encore tournés ici, pour des raisons de coûts, car la ville est parfaite pour cela.»

Le Kodak Theatre perd son nom

La société Eastman Kodak est en faillite, et n'a plus les moyens de faire de la pub. Cette semaine, elle a signalé son intention de mettre fin à son association au Kodak Theatre à Hollywood, l'amphithéâtre où a lieu la cérémonie des Oscars depuis 2002. Kodak n'a pas dit combien elle payait pour le nom, mais la somme de 4 millions par an a été avancée dans la presse spécialisée. Ironiquement, bien des films en nomination aux Oscars cette année ont été tournés avec la pellicule Kodak Vision, encore largement utilisée par les studios d'Hollywood. Le nom du prochain commanditaire du Kodak Theatre n'est pas encore connu.

Hollywood aime Facebook

L'annonce de l'entrée en Bourse de Facebook a monopolisé les ondes, cette semaine. Les entreprises voient Facebook comme un nouveau média à part entière, et Hollywood ne fait pas exception. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, les studios ont commencé offrir des films en location directement sur Facebook. Pour 3$, on peut y visionner The Big Lebowski, ou encore Dark Knight. Les usagers peuvent commenter le film en direct, et reçoivent des réductions s'ils convainquent leurs amis de regarder le film avec eux. Nouveau modèle de diffusion? Il est trop tôt pour le dire, mais rappelons que la chef des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg, siège au conseil d'administration de Disney, et que le patron de Netflix, Reed Hastings, est au conseil de Facebook...

Hollywood en 5 Tweets

@billmaher: «Merci à tous pour les voeux de bon anniversaire. J'ai reçu ce que je voulais: Mitt n'a pas décroché la nomination, alors la course républicaine se poursuit!»

«Je me demande si Stephen King se réveille avec des sueurs froides quand il fait de beaux rêves.»

«J'ai honte d'utiliser Twitter pour cela, mais je suis TRÈS mauvais avec les voitures: devrais-je dépenser 7000$ pour une nouvelle transmission pour ma Volvo S602 001? Désolé.»

«Hier 1h marche, 20 km de vélo, 50 minutes de gym.»

@JulietteLewis: «Les gens sont fous.» (NDLR: Traduction libre.)