Les opposants aux maisons bigénérationnelles dans le secteur du Cégep de Sherbrooke exigent que la Ville de Sherbrooke leur alloue un budget référendaire, un privilège dont n'a même pas bénéficié la Coalition Sherbrooke milieu de vie lors du référendum sur le plan d'urbanisme. L'un des porte-parole des opposants aux maisons bigénérationnelles, Ronald Asselin, juge que les citoyens de son quartier se battent à armes inégales contre la Ville.

La Ville a notamment organisé une séance d'information la veille de la signature des registres.

Il est prématuré de parler de l'allocation d'un budget référendaire, a répondu le président du comité exécutif, Serge Paquin, lors de la dernière séance du conseil municipal. Les élus décideront dans deux semaines s'ils tiendront un référendum sur les maisons bigénérationnelles dans le secteur du Cégep de Sherbrooke. Ils pourraient aussi retirer l'application du nouveau règlement municipal dans ce secteur, une éventualité qu'a déjà évoquée la présidente du comité consultatif d'urbanisme, Chantal L'Espérance. À la fin mars, les citoyens des rues Chicoyne, Kennedy Nord, Lévesque, Goretti et Holmes ont été au moins deux fois plus nombreux que nécessaire à se rendre à l'hôtel de ville pour signer un registre et réclamer la tenue d'un référendum. Il s'agit de résultats très «probants», a reconnu le conseiller Paquin. Dans tous les autres secteurs de maisons unifamiliales à Sherbrooke, les logements complémentaires seront permis dès le 19 avril prochain, à certaines conditions.

«Ce règlement n'apporte rien de plus à ce qui est permis actuellement. Ça ouvre la porte à des abus», dénonce pour sa part la citoyenne Hélène Dauphinais, qui prie les élus de faire marche arrière avant qu'il ne soit trop tard. Rappelons qu'en 2007, la Coalition Sherbrooke milieu de vie a forcé la tenue d'un référendum sur le plan d'urbanisme à la grandeur du territoire sherbrookois. La Coalition a remporté ce référendum avec un budget estimé à 16 000 $ et provenant uniquement de donateurs individuels et de commerçants. De son côté, la Ville a investi environ 180 000 $ pour promouvoir son nouveau plan d'urbanisme.