Un an après l'accident ayant coûté la vie à Claudette et Sylvie Rancourt, sur la route 143 dans le Canton d'Hatley, la coroner Brigitte Morin a publié son rapport. Elle stipule que l'installation de la signalisation appropriée aurait pu éviter les tragiques événements.

Rappelons que les soeurs Rancourt revenaient de la région de Boston, le 21 mars 2010, quand la conductrice a perdu le contrôle de son véhicule dans une portion de la route 143 qui était en reconstruction. Un raccordement temporaire de la chaussée avait été effectué en attendant la reprise des travaux, interrompus avant le début de l'hiver.

Dans une courbe très serrée provoquée par le raccordement, la voiture des victimes a frappé une minifourgonnette qui arrivait en sens inverse. Les deux femmes, âgées de 36 et 41 ans, ont péri dans la carcasse de leur véhicule, qui a pris feu sous la force de l'impact.

Dans le rapport de la coroner, on peut lire que «lorsqu'empruntée à la limite de vitesse prévue, la route qui présente une légère courbe jumelée à un rebond déstabilise le véhicule. L'adhérence des pneus étant moindre sur une chaussée mouillée, il y a eu perte de contrôle [...]»

Brigitte Morin estime ainsi qu'une diminution de la limite de vitesse et une indication à l'aide de panneaux de signalisation indiquant la présence d'une dénivellation «aurait pu à mon avis informer la conductrice d'un piège à cet endroit».

Après le passage de la coroner sur les lieux de l'accident, des aménagements avaient été réalisés dans les 48 heures afin de sécuriser les lieux.

Le soir de l'accident, un citoyen résidant au coin de la route 143 et de la rue Sherbrooke, Jim Nichols, avait indiqué que plusieurs résidants avaient déjà déploré l'absence de signalisation. Il y a un an, la division de Transport Québec en Estrie avait indiqué n'avoir reçu aucune plainte avant la tragédie.

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