Du 1er au 29 avril, le Musée des beaux‐arts de Montréal (MBAM) présente les créations que des  élèves de trois écoles montréalaises ont réalisées dans le cadre de deux projets distincts : Point de départ et Zemaizon.

Le Musée met sa collection à la disposition d'élèves issus de milieux défavorisés et ayant des difficultés d'apprentissage, afin qu'ils puissent vivre une expérience culturelle et artistique valorisante qui agit comme élément de motivation scolaire.

Les toiles exposées sont des réalisations d'élèves de l'école primaire Louis‐Dupire, de Montréal, au terme de la 3e année du projet Point de départ, mis sur pied en 2014 par le MBAM, en collaboration avec la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

À l'occasion d'une visite du pavillon d'art québécois et canadien, ces élèves du primaire ayant des difficultés graves d'apprentissage (DGA) ont choisi une oeuvre de la collection du Musée comme « point de départ » d'une toile qu'ils ont par la suite réalisée en classe. Des élèves du programme arts plastiques‐études de l'école secondaire Édouard‐Montpetit ont par la suite réalisé à leur tour une oeuvre inspirée de celle des plus jeunes. Cette nouvelle création, issue d'une  orrespondance visuelle, a permis de créer une passerelle entre les élèves du primaire et du secondaire. En plus d'avoir favorisé la création de liens sociaux positifs, ce projet artistique a contribué à valoriser ces jeunes à risque de décrochage scolaire par l'affirmation de soi.

Du 1er avril au 15 mai 2016, le Musée présente de plus une installation collective réalisée par des jeunes de l'école secondaire Saint‐Henri, au terme du projet Zemaizon. En prenant pour appui une oeuvre de la collection d'arts décoratifs et de design, choisie lors de leur visite au Musée en mars 2015, ces élèves ont créé en classe des pièces d'une maison déjantée où se mêlent humour et poésie du quotidien. Organisé par des enseignants en arts plastiques de l'école secondaire Saint-Henri et le MBAM, ce projet éducatif impliquait des jeunes d'une école du Sud‐Ouest de Montréal, située en milieu défavorisé et affichant un taux de décrochage de plus de 55 %, avec l'objectif de favoriser leur persévérance scolaire.

Ce projet mobilisateur a suscité l'enthousiasme des élèves, comme l'évoque Alexandra Pilote, une des enseignantes à l'origine du projet : « Le fait de présenter leur création au Musée a motivé les élèves qui se sont engagés davantage dans la réalisation de ce projet. Le Musée leur a ouvert ses portes et - probablement pour la première fois - ils ont senti qu'ils y avaient leur place ».

« L'univers de la création a ceci de magique : soudainement tout devient possible. Au contact des oeuvres du Musée les élèves ressentent le bien‐être de pouvoir être ce qu'ils sont et s'exprimer librement », affirme Jean‐Luc Murray, directeur du Département de l'éducation et de l'action culturelle au MBAM.

Avec L'Atelier international d'éducation et d'art‐thérapie Michel de la Chenelière, qui sera inauguré en novembre 2016, le MBAM poursuivra son travail d'enracinement communautaire pour la petite enfance, la diversité, l'art‐thérapie et les aînés, et consolidera des partenariats innovants avec quelque 400 associations et collaborateurs du monde universitaire, scientifique, médical et communautaire.

L'Atelier international d'éducation et d'art‐thérapie Michel de la Chenelière sera le plus grand complexe éducatif dans un musée d'art en Amérique du Nord. Logé à la fois dans le futur Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein et les pavillons actuels, il aura une superficie totale de 3587 mètres carrés. L'inauguration est prévue en novembre 2016 en même temps que le nouveau pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein. L'Atelier comptera, entre autres, de nouvelles aires d'accueil pour les groupes, un Lounge des familles, un centre d'art‐thérapie (en première mondiale), 12 ateliers pour la création artistique, une spacieuse salle de lunch, des lieux d'exposition et un laboratoire de médiation numérique.