La Fondation Pierre Elliott Trudeau est a annoncé le 14 mai l'identité des 14 nouveaux récipiendaires de ses bourses Trudeau. La bourse soutient de brillants doctorants en sciences humaines et sociales qui s'efforcent de proposer des solutions nouvelles à des questions d'importance pour tous les Canadiens. Une Québécoise, Sylvie Bodineau, fait partie du lot.

En plus de recevoir 60 000 $ par année durant trois ans, les quatorze boursiers Trudeau se joignent à un réseau intergénérationnel et interdisciplinaire unique. Ils tireront profit de l'expérience et des connaissances des mentors et des lauréats Trudeau. Ils prendront également part à plusieurs événements publics organisés par la Fondation et rassemblant chercheurs et praticiens.

« Nos boursiers sont les meilleurs esprits évoluant dans les meilleures institutions et travaillant sur les problèmes sociaux les plus difficiles », constate le président de la Fondation, Pierre-Gerlier Forest. « La bourse doctorale Trudeau leur donne les meilleures conditions, à la hauteur de leur potentiel. »

Voici une brève description des boursiers.

Gerald Bareebe (science politique, Université de Toronto) : Les institutions démocratiques peuvent-elles survivre à la personnalisation du pouvoir? Gerald Bareebe s'intéresse à des cas récents au Rwanda et en Ouganda.

Sylvie Bodineau (anthropologie, Université Laval) : À partir d'une recherche de terrain menée au Congo, Sylvie Bodineau s'interroge sur la cohérence entre les grands textes internationaux sur les droits de l'enfant et la réalité des enfants-soldats.

Chiara Camponeschi (géographie, Université de Guelph) : Chiara Camponeschi se demande si de nouveaux modes de participation citoyenne pourraient contribuer à la résolution des grands problèmes d'environnement et d'urbanisme dans les villes canadiennes.

Anna-Louise Crago (anthropologie, Université de Toronto) : Parmi les groupes vulnérables affectés par les conflits armés, on porte peu d'attention au sort des travailleuses du sexe. Pourraient-elles être mieux protégées?

Kyle Kirkup (droit, Université de Toronto) : Jusqu'à présent, l'affirmation des droits et de la dignité des personnes LGBT s'est limitée au droit de la famille. Kyle Kirkup voudrait étendre cette réflexion au droit criminel.

Ryan Liss (droit international, Yale University) : Ryan Liss se demande s'il existe un ensemble de principes juridiques fondamentaux qui puisse rallier la communauté internationale, comme c'est déjà le cas avec le droit pénal.

Logan Mardhani-Bayne (histoire, Yale University) : Dans quelle mesure l'expérience urbaine des communautés autochtones a-t-elle façonné la reconnaissance politique de leurs droits et de leur identité par les gouvernements locaux et nationaux?

Jean Frédéric Ménard (droit, University College London) : Les soins intensifs néonataux soulèvent un nombre croissant de dilemmes légaux et éthiques. Est-il possible de réconcilier les deux perspectives dans le meilleur intérêt de l'enfant?

David Morgan (science politique, Université Dalhousie) : David Morgan veut améliorer la protection des populations civiles en donnant une voix aux victimes de violences dans les zones de conflit.

Sophia Murphy (gestion des ressources et de l'environnement, Université de la Colombie-Britannique) : Comment assurer la souveraineté alimentaire? Sophia Murphy fait l'inventaire des outils qui permettent d'atteindre la sécurité alimentaire, du local à l'international.

Sara Pavan (études politiques, Université Queen's) : Sara Pavan se demande si la participation des minorités ethniques et sociales aux institutions publiques est une condition de la cohésion sociale et de la confiance dans le système politique.

Robyn Sneath (éducation, University of Oxford) : S'appuyant sur un siècle d'histoire des communautés mennonites au Canada, Robyn Sneath réfléchit sur les conflits entre les politiques publiques d'éducation et la vision mennonite de la citoyenneté.

Leah Trueblood (droit, University of Oxford) : Leah Trueblood cherche à comprendre comment une société plus juste pourrait résulter d'obligations juridiques plus claires et conçues pour la vie quotidienne.

Emily White (théorie juridique et droits humains, New York University) : Les tribunaux hésitent habituellement à faire une place aux émotions dans les décisions de justice. Emily White est convaincue qu'elles ont un rôle à jouer dans la promotion des droits de la personne et la dignité humaine.

La Fondation offre chaque année jusqu'à quinze bourses à des doctorants qui concentrent leurs recherches sur de grandes questions touchant un ou plusieurs des quatre domaines clés de la Fondation : droits de la personne, citoyenneté, relations internationales et environnement. Les boursiers Trudeau se démarquent par leur engagement et sont promis à un brillant avenir, tant sur la scène nationale qu'internationale. Depuis 2003, la Fondation a octroyé 157 bourses Trudeau.

La Fondation Pierre Elliott Trudeau est un organisme de bienfaisance canadien d'envergure nationale, indépendant et sans affiliation politique créé en 2001 par la famille, les amis et les collègues de l'ancien premier ministre pour lui rendre hommage. Avec l'appui unanime de la Chambre des communes, le gouvernement du Canada lui a accordé en 2002 un fonds de dotation de 125 millions de dollars. Certains projets de la Fondation profitent du soutien financier de donateurs privés. Grâce à ses programmes de bourses d'études doctorales, de prix de recherche, de mentorat et d'interaction publique, la Fondation soutient des esprits libres qui se distinguent en s'intéressant aux questions essentielles de notre société.