Reprenant les traits essentiels du Google Home Mini, sa petite taille et son bas prix, le Nest Mini entend et sonne mieux que jamais, tout en offrant des contrôles améliorés. Difficile de trouver mieux à ce prix.

On aime

Au premier regard, il n’y a pratiquement aucune différence entre le récent « Nest Mini 2e génération » et son prédécesseur, le Google Home Mini. On a toujours affaire à la même rondelle de 98 mm de diamètre, épaisse de 42 mm et recouverte d’un tissu. On a maintenant droit à quatre couleurs, appelées craie, anthracite, corail et ciel.

Il suffit toutefois de brancher puis de configurer ce petit haut-parleur intelligent pour noter une première différence de taille : il sonne bien moins « cacane ». Officiellement, le Nest Mini offre des graves deux fois plus puissantes, et l’amélioration est flagrante.

L’autre changement bienvenu, c’est pour le contrôle du volume, plus intuitif. Alors qu’il fallait auparavant tapoter le Home Mini pour faire apparaître l’indicateur de volume, quatre diodes colorées sur le dessus de l’appareil, il suffit maintenant d’approcher la main pour obtenir le même résultat. Deux petits points aux extrémités vous indiquent où tapoter pour baisser ou augmenter le volume.

Vous ne le verrez pas au premier coup d’œil, mais Google s’enorgueillit d’une innovation intéressante : le tissu qui recouvre l’appareil est fabriqué à 100 % de bouteilles de plastique recyclées. On précise même qu’une seule bouteille d’un demi-litre peut fournir deux tissus de haut-parleur.

Autre amélioration qui se sent à l’usage, on a ajouté un troisième microphone qui permet au Nest Mini d’entendre un peu mieux quand on l’interpelle de l’autre bout de la pièce. Il dispose maintenant d’une puce qui lui permet de traiter localement, sans recourir à l’infonuagique, les commandes les plus fréquentes.

Pour la quincaillerie, c’est à peu près tout. Évidemment, ce Nest Mini dispose de toute l’intelligence de l’Assistant Google, au même titre que ses grands frères plus coûteux, le Google Home et le Google Home Max. Ce qui signifie d’abord qu’il peut vous comprendre et vous répondre dans deux langues, notamment le français (québécois) et l’anglais au Canada. Vous pouvez contrôler quelques centaines de marques d’appareils domotiques, demander une chanson, un artiste ou un genre particulier, lancer les nouvelles ou un minuteur, appeler un numéro local, obtenir les prévisions météo et poser toutes les questions de culture générale qui vous passent par la tête.

Ce qui nous impressionne le plus avec l’Assistant Google, et qu’aucun de ses concurrents n’a réussi à égaler, c’est sa capacité à reconnaître la voix de plusieurs utilisateurs et de les connecter à leur propre compte. Chacun peut ainsi, par exemple, écouter ses chansons sur un compte Spotify distinct sans interrompre l’écoute des autres. Quand vous lui lancez « Bon matin ! », il vous appelle par votre petit nom, vous lit votre agenda et vous donne un aperçu météo de la journée.

Le Nest est évidemment totalement intégré à l’écosystème de Google, peut ordonner à un Chromecast, par exemple, de lancer un film sur Netflix ou une vidéo sur YouTube, ou faire partie d’un groupe de haut-parleurs qui jouent tous ensemble sur commande.

Enfin, si vous ne disposez pas de WiFi ou si votre service musical n’est pas dans la liste des quatre pris en charge par Google, il est possible de diffuser sur le Nest Mini en Bluetooth.

Ah oui, un interrupteur vous permet d’éteindre le micro si vous craignez les indiscrétions des assistants vocaux. Et une encoche à l’arrière permet de l’accrocher au mur.

On aime moins

Google a décidé de bouder les boutons mécaniques bien visibles pour le contrôle du volume, absents de tous ses haut-parleurs intelligents. Nous ne sommes toujours pas convaincu de la pertinence de ce choix et avons encore de la difficulté à contrôler le volume.

Le détecteur de mouvement censé allumer les diodes à l’approche de votre main n’est pas 100 % fiable. Souvent, on se retrouve tout de même à tapoter le Nest Mini pour le réveiller.

Contrairement à l’Echo Dot d’Amazon, on ne peut brancher avec un câble notre Nest Mini sur un haut-parleur plus puissant.

La prise Micro USB qui assurait l’alimentation électrique a été remplacée par une autre prise, ronde et plus difficile à trouver.

Parmi les services musicaux compatibles, on note deux grands absents : Apple Music et TIDAL.

On achète ?

Précisons d’abord une évidence : ne comptez pas sur le Nest Mini pour inonder une pièce de musique et faire danser la compagnie. Ce n’est pas sa spécialité.

Cela dit, il s’agit d’un petit haut-parleur intelligent très utile, plutôt discret et maintenant capable de fournir un son honnête. Il est offert au même prix raisonnable que son grand rival, l’Echo Dot d’Amazon. Lequel des deux préférer ? Si vous possédez déjà un appareil de l’écosystème Google, le Nest Mini demeure le choix idéal. Si vous voulez utiliser Apple Music, Amazon est le seul qui le permet.

Pour celui qui veut s’initier à l’univers des haut-parleurs intelligents, il s’agit de deux excellents produits. Nous avouons encore une légère préférence pour Google, mais c’est tout à fait subjectif.

Nest Mini 2e génération

Fabricant : Google

Prix : 69,99 $

Note : 4,5 sur 5