Jusqu'à tout récemment, ils n'étaient que des projets sur papier. Mais les voilà qui prennent enfin forme. L'Écoparc, zone industrielle verte située en plein coeur de Victoriaville, et le parc industriel de Sainte-Anne-du-Sault, en bordure de l'autoroute 20, sont actuellement en construction. Les deux parcs devraient accueillir leurs premières entreprises dès le printemps 2013.

Ces nouvelles entités voient le jour pour deux raisons. Primo: il n'y avait plus de place pour accueillir de nouvelles entreprises à Victoriaville. Secundo: comme le train ne se rend pas jusqu'à «Victo», il a été convenu d'aller jusqu'à lui, sur le bord de la 20, tout en offrant à la région une vitrine de choix.

Les parcs industriels de Victoriaville, dont le plus récent a été fondé il y a à peine quelques années, sont remplis. Or, au lieu de créer une autre zone industrielle comme on en voit partout ailleurs au Québec, la Ville a opté pour un écoparc, question d'être à la hauteur de son statut de berceau du développement durable.

Écoparc

Cette nouvelle zone est en fait un prolongement du parc industriel Fidèle-Édouard-Alain. Il s'agirait d'un concept unique en Amérique du Nord. La première rue de l'Écoparc, où une trentaine de terrains seront aménagés, est actuellement en construction. Des camions et autres niveleuses y travaillent presque jour et nuit, nous dit-on.

Les responsables de la Ville et du CLD rédigent actuellement une charte de cohabitation, c'est-à-dire une sorte de mode d'emploi pour les nouveaux locataires. Il n'y aura pas de clôture, mais des écrans verts; les rues y seront configurées de façons différentes, notamment pour accueillir une piste cyclable, etc. Un défi de taille puisque l'Écoparc est situé à proximité d'une forêt d'exception, où les cours d'eau et la végétation devront être préservés.

«L'infrastructure représente la moitié de notre projet; l'autre moitié concerne les pratiques d'affaires. Notre job à nous est d'accompagner les entreprises», explique René Thivierge, directeur général du CLD Arthabaska.

«Ça va être un laboratoire, ajoute-t-il. On va demander aux entreprises de faire une meilleure gestion de leur eau de pluie, mais aussi d'obtenir des attestations de recyclage, de gestion des matières résiduelles, de revalorisation. L'économie d'énergie et la conciliation travail-famille seront, entre autres exemples, des éléments dont les entreprises devront également tenir compte.»

Collaboration

Quant au parc industriel de Sainte-Anne-du-Sault, il est le fruit d'une collaboration entre Victoriaville, Daveluyville, Maddington et comme son nom l'indique, Sainte-Anne-du-Sault.

D'une superficie totale de 12 millions de pi2, il est situé le long de l'autoroute 20. Il a nécessité un investissement d'environ 6 millions, dont la moitié provient des municipalités participantes.

Là aussi, les travaux de construction battent leur plein dans le cadre d'une première phase de développement de trois millions de pieds carrés. Près du tiers des terrains aurait déjà trouvé preneur. Impossible, toutefois, de connaître les noms des entreprises qui viendront s'y installer.

«C'est un outil régional qui répond aux besoins de tous, soutient Richard Croteau, commissaire industriel. On voulait éviter de perdre des occasions. Ça suscite beaucoup d'intérêt. Et la proximité de Victoriaville y joue pour beaucoup.»

Des entreprises de la grande région de Montréal s'intéressent aussi au projet. «Pour elles, nous sommes un emplacement de choix. Nous sommes situés entre Québec, Montréal et Trois-Rivières. Dans un rayon d'une heure et demie, nous rejoignons 80% de la population du Québec. Et nos prix au pied carré sont très avantageux.»