Des investissements privés qui frôlent les 100 millions, une flopée de projets d'infrastructures culturelles et sportives avoisinant les 40 millions, un parc industriel écologique en construction, un aéroport rénové, etc. Et malgré tout, une dette municipale qui a augmenté d'à peine un million depuis trois ans et demi.

Alain Rayes, maire de Victoriaville depuis 2009, est satisfait. «Depuis trois ans, la valeur des permis de construction et de rénovation, que ce soit dans les secteurs industriel, commercial ou résidentiel, a dépassé les 90 millions, dit-il. Cette année, on va assurément atteindre les 100 millions. Notre richesse foncière a augmenté de 600 millions pour atteindre 3,5 milliards.»

Selon lui, ce dynamisme économique est notamment attribuable aux entrepreneurs de la région, lesquels ne cessent de diversifier leurs activités et leurs marchés. «Nous n'avons pas connu de fermetures d'entreprises importantes depuis quelques années», précise-t-il.

Investissements publics

Les investissements publics, de leur côté, ne sont pas en reste. Pièce maîtresse du «plan de rattrapage» du maire, un centre de diffusion culturel de 23 millions sera construit à partir de 2013. Érigé au centre-ville, secteur que M. Rayes veut redynamiser, l'endroit comptera deux salles de spectacles, respectivement de 900 et 400 places, de même qu'une salle d'exposition digne de ce nom.

Un nouveau complexe sportif, abritant une patinoire intérieure de même que quatre terrains de tennis, est actuellement en construction. Ce partenariat public-privé de 7,3 millions devrait accueillir ses premiers utilisateurs en janvier 2013.

La construction d'un complexe de soccer intérieur de six millions, financé par la Ville et la commission scolaire de l'endroit, doit commencer incessamment. L'endroit sera prêt à l'automne 2013, nous dit-on.

La région a également décidé d'investir dans son aéroport. Depuis cinq ans, environ 4 millions y ont été injectés. L'an dernier, 2 millions ont servi à reconfigurer et à refaire la surface de la piste de décollage longue de 4000 pieds, de même qu'à rénover l'aérogare.

Des projets de zone industrielle adjacente à l'aéroport et de zone résidentielle, où les propriétaires d'avions pourraient vivre à proximité de leur appareil, sont également dans l'air. L'aéroport de Victoriaville est principalement utilisé par les représentants d'entreprises régionales, dont le siège social est à l'extérieur du Québec, mais aussi par des personnes qui travaillent dans le Nunavik et le Nunavut.

«Tous ces projets représentent une mise à niveau pour les 30 prochaines années», soutient Alain Rayes, 40 ans, ancien professeur de mathématiques au secondaire.

Finances municipales

Les finances de la Ville sont, quant à elle, en très bonne santé, explique le maire. Grâce à une gestion efficace, mais aussi aux nombreuses (et très généreuses subventions des gouvernements provincial et fédéral), la dette de Victoriaville n'a augmenté que de 1 million depuis l'arrivée au pouvoir d'Alain Rayes.

«La dette actuelle est d'environ 46 millions, mais cela ne comprend pas les sommes [environ 20 millions] que nous avons empruntées au nom des gouvernements et que nous nous faisons rembourser par tranche de 2 millions annuellement. Ça ne comprend pas non plus les caisses de retraite des employés.»

Grands prix

Enfin, le maire Rayes rappelle que Victoriaville a raflé, ces derniers temps, son lot de prix et de reconnaissances.

Entre autres honneurs, elle a reçu le titre de «Villes et villages en santé», car elle ne cesse d'améliorer la qualité de vie de ses citoyens.

Victoriaville a également obtenu, de la part de Réseau Environnement, la cote «cinq étoiles» pour la qualité de son eau potable. Seulement trois municipalités au Québec ont récolté un tel score, dit le maire.

Aussi, «Victo» se classe 19e sur 103 parmi les villes canadiennes où l'entrepreneuriat est le plus dynamique. Et selon le magazine Money Sense, la ville de 44 000 habitants se classe 65e sur 190 parmi les villes canadiennes où il fait bon vivre.