C'est à Victoriaville qu'on trouve le plus important fabricant de cercueils en bois au Canada. Mais être numéro un dans son secteur ne vous met pas à l'abri des aléas de l'économie en cette ère de mondialisation et d'ouverture des marchés. C'est pourquoi Fournitures funéraires Victoriaville a complètement revu son modèle d'affaires. La PME de 400 employés se concentre dorénavant uniquement sur le marché nord-américain et veut devenir une sorte de guichet unique.

Habitué à gérer une croissance soutenue (ses effectifs ont déjà atteint 700 travailleurs), Fournitures funéraires Victoriaville a frappé un mur à partir de 2006, lorsqu'elle a perdu un important client aux États-Unis. Ajoutez à cela l'arrivée des cercueils «made in China», une crise financière mondiale et des résultats décevant en matière d'exportation et vous avez là tous les éléments pour faire péricliter une entreprise.

Sauf que la PME victoriavilloise ne s'est pas laissé abattre, affirme son président et principal actionnaire, Alain Dumont. «On a complètement réorganisé la production. On a fermé notre quart de travail de soir et augmenté nos activités de jour. Avant, notre délai de livraison était de 22 jours; on parle maintenant de six jours. C'est devenu un combat de tous les jours», explique-t-il.

Fournitures funéraires Victoriaville fabrique des dizaines de milliers de cercueils en bois par année. Cela représente 70 % de son chiffre d'affaires. Les 30 % résiduels proviennent de la vente de cercueils en acier importés, de la fabrication et la vente d'urnes, de même que d'une flopée d'autres produits reliés au monde funéraire. La PME travaille d'ailleurs à devenir le spécialiste chez qui les distributeurs pourront tout trouver.

L'entreprise effectue 60 % de ses ventes au Canada, 38 % aux États-Unis et 2 % dans une dizaine de pays outre-mer.