Actuellement, dans la Ligue nationale de hockey (LNH), tous les joueurs utilisent des bâtons en matériaux composites. Ce qui n'a pas pour autant sonné le glas de du bon vieux bâton de bois. Conimexx, de Victoriaville, en est la preuve irréfutable. Cette PME est l'un des derniers fabricants de bâtons de hockey en bois en Amérique du Nord. Et elle a rendez-vous avec la croissance.

Même si ses beaux jours sont derrière lui, le bâton de hockey en bois semble encore promu à un bel avenir, croit André Baillargeon, président et principal actionnaire de Conimexx. «La bonne nouvelle, c'est que nos clients travaillent avec nous pour développer de nouveaux produits. Entre autres, un bâton hybride qui serait plus léger que les bâtons en composite, mais aussi résistant que ceux en bois», dit M. Baillargeon.

L'entreprise de 20 employés tire la grande majorité de ses revenus (dont la direction préfère taire l'ampleur) de contrats de sous-traitance. Elle a emménagé dans de nouvelles installations en 2010. Ses produits sont notamment vendus sous les marques Sherwood et Easton. Conimexx produit chaque semaine 5000 bâtons et quelque 500 lames de remplacement (la fameuse «palette»). Depuis quelques mois, la PME fabrique également des bâtons de gardien de but. Du travail artisanal haut de gamme.

Le nom de Victoriaville a longtemps été associé à une marque de bâtons de hockey. Pendant 50 ans, l'entreprise Victoriaville a en effet fabriqué des bâtons dans ses usines d'Anjou et de Daveluyville, au Québec, de même qu'à London, en Ontario. André Baillargeon a racheté en 2003 une partie des actifs de Victoriaville pour ensuite reprendre la production dans la ville du même nom. Il est depuis passé de trois à vingt employés.

On retrouve les bâtons de Conimexx aux quatre coins du Canada, de même qu'en Europe. Les ligues amateures et les adeptes de «street hockey» en sont de très grands consommateurs, explique André Baillargeon qui, ironiquement, ne joue pas au hockey.