Kenny Spracklin, 31 ans, est préparateur physique et thérapeute sportif. On l'a vu aux côtés de médaillés olympiques, comme Alexandre Bilodeau et Dominique Maltais. Il travaille avec plusieurs joueurs de hockey, dont Marc-André Fleury, des Penguins de Pittsburgh. Il touche à tous les sports. Les clients ne cessent de cogner à sa porte. Pourquoi ? Parce que son approche particulière engendre des résultats.

Les travailleurs autonomes étaient près de 550 000 au Québec en 2012. Dans la région métropolitaine de Montréal, ils représentent 1 travailleur sur 10. Pour réussir, ils doivent être créatifs. Laurent Simon, professeur au département d'entrepreneuriat et innovation à HEC Montréal, explique pourquoi.

Se donner une identité

« Le travailleur autonome doit se créer une identité forte en apportant quelque chose que les autres n'ont pas, explique le professeur. Il faut se différencier. Pour y arriver, il y a un enjeu de compétence, bien sûr, mais aussi de visibilité. »

Rester cohérent

« Le travailleur autonome doit réfléchir à sa cohérence dans toutes les étapes où il peut intervenir avec ses clients, indique Laurent Simon. L'économie évolue beaucoup, c'est un défi et on peut difficilement s'assurer une position stable à long terme. Il faut constamment adapter son offre. »

La cruciale intention

« La créativité, c'est bien, mais ce n'est pas une fin en soi, prévient le professeur. On ne crée pas pour rien. On crée avec une intention de régler un problème. Il ne faut jamais perdre ça de vue. »



Créer sa valeur ajoutée en quatre étapes

Créer sa valeur ajoutée. Quel beau concept... abstrait ! Particulièrement lorsqu'on est seul chez soi à essayer de se faire un plan de match. Après une carrière d'avocate en droit des affaires en cabinet et de cadre dans de grandes entreprises privées, Sophie Audet est devenue coach professionnelle pour accompagner ses clients dans ce processus. Membre de la Fédération internationale des coachs, avec un certificat en psychologie positive en poche, elle nous révèle quelques-uns de ses trucs pour y arriver en quatre étapes.

Se donner un objectif clair et réaliste

Par exemple, augmenter son chiffre d'affaires de 20 % dans les 6 prochains mois.

Connaître ses forces

« Les gens ne se connaissent pas beaucoup, remarque Sophie Audet. Pourtant, connaître ses forces devrait être la base si on veut réaliser ses objectifs. »

Un outil qu'elle utilise énormément avec ses clients pour repérer leurs forces est leGallup's Clifton StrengthsFinder. En plus de cibler cinq talents dominants chez la personne, l'outil donne des moyens de développer davantage ses talents et de mieux les mettre à profit dans son travail.

Prenons un exemple de force : l'empathie. « Un travailleur autonome empathique peut facilement connecter avec les autres, saisir leurs besoins, explique Sophie Audet. C'est très bon pour son développement d'affaires ! Il aura une longueur d'avance sur les autres lorsque viendra le temps de vendre ses produits. »

Pour acheter le test, en anglais seulement (15 $US) : 

https://www.gallupstrengthscenter.com/Purchase/en-US/Index

Faire émerger le plus d'idées possible

Sophie Audet conseille de penser à un maximum de solutions possibles pour atteindre son objectif en mettant ses forces à profit.

« Puis, on fait le tour de ses options en tenant compte de son mode de vie, de ses envies, etc. Par exemple, si vous détestez les 5 à 7, trouvez d'autres façons de faire du développement d'affaires. Si vous ne connaissez pas suffisamment votre marché pour cibler plusieurs options, arrangez-vous pour mieux le connaître. »

Prendre ses décisions

Une fois que tout est sur la table, il faut se décider.

« C'est à ce moment-là souvent que surviennent des peurs et elles peuvent venir mélanger les gens, remarque Sophie Audet. Le défi est d'arriver à y voir clair et d'apprendre à gérer ses peurs afin de donner le meilleur de soi-même. »

Photo fournie par Sophie Audet

Sophie Audet, coach professionnelle certifiée par la Fédération internationale des coachs.