Bon nombre d'entreprises maritimes profitent de la baisse du prix des navires et de l'abolition des droits de douane de 25 % pour renouveler leur flotte. Des bateaux neufs, mais surtout plus efficaces et moins polluants sillonneront donc le Saint-Laurent et les Grands Lacs.

23 navires pour Fednav

Le transporteur montréalais Fednav investit environ un demi-milliard pour l'achat de 14 nouveaux navires construits au Japon. Six laquiers sont attendus cette année et six autres l'an prochain. Deux plus gros navires, de classe Supramax, seront aussi livrés en 2016. « D'ici 2017, nous aurons aussi neuf nouveaux navires en affrètement à long terme, c'est-à-dire que nous n'en sommes pas propriétaires, mais qu'ils font partie de notre flotte », explique Marc Gagnon, directeur des affaires gouvernementales et conformité réglementaire. Les nouveaux bateaux consommeront 29 % moins de carburant que ceux construits en 2000 et produiront également moins de gaz à effet de serre.

Huit navires pour Algoma

Huit nouveaux navires de classe Equinox construits en Chine remplaceront d'ici 2016 des bateaux de la flotte d'Algoma Central Corporation. Parmi ceux-ci, six ont été acquis par l'entreprise au coût de 300 millions. Elle exploitera les deux autres, mais ils seront la propriété de Canadian Wheat Board. « Trois navires ont été livrés et sont au Canada, précise Peter Winkley, vice-président finances. Trois autres sont attendus cette année et les deux derniers pour 2016. » Leur efficacité énergétique est de 45 % supérieure à la moyenne du reste de la flotte. De plus, ils sont équipés d'un système d'épuration capable d'éliminer 97 % des émissions d'oxyde de soufre générées par les moteurs.

PHOTO FOURNIE PAR ALGOMA CENTRAL CORPORATION

Six navires pour CSL

Le dernier des six nouveaux navires de la classe Trillium de Canada Steamship Lines (CSL) est arrivé au Port de Montréal en février. Les quatre autodéchargeurs et les deux vraquiers qui s'ajoutent à la flotte canadienne de l'entreprise représentent un investissement de 250 millions. « Ils ont été conçus spécifiquement pour maximiser le volume de marchandise transportée dans la Voie maritime du Saint-Laurent, indique Brigitte Hébert, directrice des communications. Il peut transporter plus de 30 000 tonnes métriques au cours d'un seul voyage. » De plus, la conception des navires construits en Chine permet de limiter la poussière et le bruit. Ils sont aussi plus économes en carburant et disposent de différents systèmes de protection environnementale.

PHOTO FOURNIE PAR CANADA STEAMSHIP LINES

Une cale sèche flottante pour Océan

Le Groupe Océan contribuera à la relance du chantier naval de Bas-Caraquet, au Nouveau-Brunswick, en y construisant d'ici quelques mois une cale sèche flottante de 128 mètres et d'une capacité de 7400 tonnes. Cet investissement de 29 millions créera de 57 à 77 emplois durant la construction. « La cale sèche pourra être déplacée, explique Philippe Filion, directeur affaires publiques et développement des affaires. Elle est destinée à revenir au Québec. Nous ignorons dans quel port pour l'instant. » Par ailleurs, l'entreprise a aussi participé en décembre au renflouement d'un remorqueur à Trois-Rivières, un contrat d'un peu plus de 1 million.

PHOTO FOURNIE PAR LE GROUPE OCÉAN

Nouveau marché

Puisqu'il ne peut effectuer du dragage au Québec durant l'hiver, le Groupe Océan explore peu à peu de nouveaux marchés plus au sud pour utiliser ses équipements toute l'année. Après avoir réalisé des contrats au Mexique et en République dominicaine, l'entreprise en a décroché un autre aux îles Vierges à la fin de 2014. « Depuis le début de l'année, nous avons également fait du dragage dans les ports de La Romana, d'Itabo et de Punta Catalina, en République dominicaine, des contrats totalisant 115 000 mètres cubes», indique Philippe Filion, directeur affaires publiques et développement des affaires. La valeur des contrats demeure confidentielle, mais M. Filion assure que le déplacement en vaut la peine.

PHOTO FOURNIE PAR LE GROUPE OCÉAN