Elles sont nombreuses, les entreprises canadiennes à encore avoir le BlackBerry tatoué sur le coeur, mais plus les fabricants rivaux de Research In Motion (RIM) gagnent du terrain, plus elles lorgnent les appareils signés Apple, Samsung et autres. Il s'agit du bon moment pour introduire une politique d'utilisation simple, mais efficace.

C'est ce que recommande Normand Cyr, président de Mobile Maestria, à Terrebonne, spécialiste de la gestion d'appareils mobiles pour entreprises. «Ça prend une politique du gros bon sens: si elle est trop stricte, il y aura toujours un employé pour essayer de la contourner. Si elle est trop permissive, ça ouvre la porte à d'autres types de risques.»

À grande échelle, des facteurs comme le vol ou la perte d'appareils agacent plus d'un gestionnaire. C'est un phénomène si sérieux au Canada que le CRTC a dû intervenir, au début du mois d'octobre, en obligeant les fournisseurs de services sans fil à adopter des mesures désactivant les appareils volés, ce qui élimine l'attrait du marché noir d'appareils comme le fameux iPhone d'Apple.

L'importance des données

Plus terre-à-terre, de nouveaux services, comme le stockage web à la Dropbox et l'échange de documents confidentiels par mobile, forcent les experts en sécurité à s'adapter sans cesse.

Les fabricants s'ajustent aussi: Microsoft et RIM notamment, planchent sur des téléphones à «personnalités multiples», avec un compte professionnel de jour et un compte personnel de soir.

Dans ce contexte, les entreprises ne doivent pas perdre de vue l'essentiel: protéger les données plutôt que les appareils. «Le vol d'appareils, c'est agaçant, mais c'est rarement une faille de sécurité. Les voleurs réinitialisent et revendent le combiné. En revanche, on peut facilement échapper des bribes d'information confidentielle en pleine téléconférence alors qu'on est assis à la terrasse d'un café. C'est pour ça que l'important, c'est une politique d'entreprise que tous les employés connaissent et respectent», conclut M. Cyr.