Voici, en 10 mots ou chiffres, tout ce que vous devez d'abord savoir sur les REER pour y comprendre quelque chose.

L'Ă©cureuil

Cotiser à un REER, c'est faire comme l'écureuil, explique Daniel Laverdière, directeur principal, Banque Nationale Gestion privée 1859. Cela consiste à prendre une partie de sa rémunération, de la mettre de côté et de ne pas payer l'impôt auquel elle serait assujettie. L'argent servira plus tard, après qu'elle aura fructifié.

Cotisation

On entend souvent les gens dire: «Cette année, je vais m'acheter un REER.» Mais c'est mal comprendre l'opération. On n'achète pas un REER, on cotise à un REER. Il ne s'agit pas d'un bien dont on fait l'acquisition, c'est plutôt l'action de déposer une certaine somme d'argent dans un compte déterminé.

DĂ©duction

Bien des épargnants croient que le fait de cotiser à un REER leur procure un crédit d'impôt. Ce n'est pas le cas. On doit plutôt parler de déduction. Cotiser à un REER permet à l'épargnant de déduire la somme souscrite de son revenu imposable. Si l'impôt sur cette somme a déjà été retenu à la source, il lui sera retourné.

Cadre fiscal

Il ne faut pas confondre REER et placement, explique Carl Yergeau, analyste en planification financière avancée à l'Industrielle Alliance. Le REER est un cadre fiscal créé en fonction de la Loi de l'impôt sur le revenu. Le placement, c'est la façon dont on investira les sommes accumulées dans le compte REER.

18% ou 24 270$

Tout individu peut déposer dans son compte REER jusqu'à 18% de son revenu annuel. Il y a toutefois un maximum. Pour l'année fiscale 2014, il est fixé à 24 270$. Ce montant maximum est majoré chaque année. En 2015, il atteindra 24 930$.

Palier d'impĂ´t

Plus le revenu est élevé, plus le pourcentage d'impôt à payer est élevé. Il y a donc plusieurs paliers d'imposition en fonction du niveau du revenu, et pour chacun un taux d'imposition distinct. Cotiser à un REER permet de diminuer le revenu imposable, et peut parfois permettre de profiter d'un palier d'imposition inférieur.

Capital-retraite

L'objectif du REER est d'accumuler le capital-retraite, soit les économies nécessaires pour maintenir son train de vie une fois à la retraite, explique Daniel Laverdière. Les sommes accumulées dans le REER viennent s'ajouter aux revenus de pension, comme la caisse de retraite de l'employeur pour certains, ainsi que les sommes provenant des régimes gouvernementaux.

Profil d'investisseur

Ce n'est pas tout d'accumuler de l'épargne, il faut la faire fructifier en faisant de bons placements. Mais à la base, il faut bien connaître son profil d'investisseur. C'est ce qui vous permettra de découvrir les investissements qui seront appropriés à vos objectifs et à votre tolérance au risque.

Fonds de placement

Pour l'épargnant débutant, les fonds communs de placement constituent un bon véhicule d'investissement, explique Sophie Sylvain, planificatrice financière chez Desjardins, Gestion de patrimoine. Ils permettent à l'épargnant d'atteindre une bonne diversification de ses placements même si la somme investie est encore modeste.

Coussin de sécurité

Il faut s'assurer de ne pas avoir à retirer de l'argent de son compte REER avant le moment de la retraite, car cela entraînera une facture fiscale. Il importe donc d'avoir un coussin de sécurité sous forme d'un compte d'épargne hors REER pour éviter d'avoir à piger dans celui-ci en cas d'imprévu, suggère Sophie Sylvain.