Dans les universités québécoises, la recherche et l'innovation se manifestent aussi dans le foisonnement de nouveaux programmes. L'accent mis sur la gestion témoigne d'un besoin croissant de compétences administratives dans tous les secteurs d'activité. Survol des nouveaux champs d'études.

L'Université Laval propose un baccalauréat en chimie cosméceutique, une formation qui existe dans certains pays, dont la Suisse, la France et l'Italie.

«Nous sommes la première université au Canada à offrir ce programme, qui est le croisement entre la cosmétique et la pharmaceutique», indique Normand Voyer, professeur et chimiste à l'Université Laval.

En janvier, une première cohorte d'étudiants sera initiée à la cosméceutique. «C'est une nouvelle science centrée sur l'identification, la caractérisation et l'exploitation des principes actifs de sources naturelles visant la confection des produits cosmétiques avec une efficacité démontrée en laboratoire», explique M. Voyer.

Il précise que l'industrie des cosmétiques, en quête de performance, vit de profonds changements. «Les compagnies font plus de recherche fondamentale afin de réaliser des produits novateurs à haute valeur ajoutée qui seront plus difficiles à contrefaire.» Ce baccalauréat spécialisé formera des scientifiques professionnels ayant des compétences uniques qui répondront aux besoins de l'industrie.

«On cherche des gens curieux, polyvalents et intéressés par la chimie, la cosmétique et les produits naturels, notamment des personnes qui aiment innover», indique M. Voyer.

Les diplômés joueront un rôle-clé dans des équipes multidisciplinaires qui conçoivent et mettent sur le marché des produits de qualité.

L'industrie des cosmétiques au Canada représente des ventes de 2 milliards. Elle compte 168 entreprises, dont 90 sont situées au Québec. «C'est un secteur en pleine expansion qui donne de l'emploi à 2500 personnes au Québec, pour un total de 5000 au Canada», précise-t-il.

Pour être admis dans ce programme universitaire, il faut détenir un diplôme d'études collégiales en sciences de la nature ou en sciences, lettres et arts. Il est nécessaire d'avoir réussi certains cours de mathématiques, de chimie et de biologie.