Dans les universités québécoises, la recherche et l'innovation se manifestent aussi dans le foisonnement de nouveaux programmes. L'accent mis sur la gestion témoigne d'un besoin croissant de compétences administratives dans tous les secteurs d'activité. Survol des nouveaux champs d'études.

Le démarrage d'entreprises technologiques comporte son lot de défis. Afin d'encadrer les futurs entrepreneurs et d'améliorer leurs chances de succès, l'École de technologie supérieure (ETS) ouvrira dès janvier un microprogramme en entrepreneurship.

«Lorsqu'une entreprise technologique est en difficulté, ce sont plus souvent les facteurs non technologiques qui sont en cause. Le nouveau microprogramme en entrepreneurship s'axe donc sur ces composantes qui ne s'enseignent pas traditionnellement dans les institutions techniques ou les écoles d'ingénierie», énonce d'emblée Pierre Laferrière, directeur du programme.

Le microprogramme de 12 crédits vise les bacheliers aspirant à fonder leur entreprise, de même que les ingénieurs intéressés par les affaires et l'économie. Il se compose de quatre cours pratiques qui peuvent être suivis indépendamment: gestion financière, introduction à l'entrepreneurship, marketing et ventes et direction d'entreprise. «Il couvre tous les éléments essentiels du démarrage d'entreprise, autant au niveau des attitudes que des connaissances pratiques comme la constitution d'une équipe gagnante ou la maîtrise des notions légales essentielles, indique M. Laferrière. Les étudiants ont ainsi accès à ces connaissances tôt dans leur cheminement. Ça les aide dans leurs choix futurs.»

Le corps professoral du microprogramme a été constitué de gens d'affaires ayant plusieurs années d'expérience dans leurs domaines respectifs. «Ils partagent leurs expériences personnelles, leurs succès et leurs échecs. Les étudiants apprécient le fait de pouvoir leur poser toutes les questions», explique M. Laferrière, qui a lui-même 40 ans d'expérience dans le secteur privé et qui porte le titre de «maître d'enseignement invité», à l'instar des Visiting Senior Lecturers aux États-Unis.

Afin de les encourager dans leur démarche, l'ETS offrira des bourses de démarrage de 20 000$ aux étudiants du programme qui auront réussi à concevoir des projets d'entreprise porteurs.