L'Institut national de la recherche scientifique (INRS), établissement universitaire spécialisé dans les sciences de haut niveau, bénéficie depuis peu de deux nouveaux laboratoires et d'équipements à la fine pointe de la technologie. De nouvelles formations sont aussi en préparation pour les étudiants.

En octobre, des subventions totalisant plus de 800 000$ ont servi à équiper deux laboratoires du centre EMT (Énergie Matériaux Télécommunications) de l'INRS. Le premier sera consacré à des travaux de recherche afin de créer des interfaces d'ordinateur intelligentes capables de s'adapter à l'état mental, à la santé mentale et à l'environnement de l'usager. Cette technologie laisse entrevoir de nombreuses applications dans le domaine de la santé.

Le second permet de faire des recherches sur les nanoparticules luminescentes. L'objectif est de concevoir des outils capables de diagnostiquer et de traiter plus rapidement et efficacement des maladies comme le cancer.

Par ailleurs, l'Institut Armand-Frappier a acquis des équipements de pointe d'une valeur de près de 1 million. Ils permettront d'étudier les interactions entre les cellules dans la transmission de maladies. Les chercheurs pourront aussi analyser avec grande précision la réponse immunitaire à la suite d'une infection ou d'une vaccination.

«Nous formons des étudiants en recherche par la recherche. Il y a des cours magistraux, mais l'essentiel de la formation est sur le terrain, dans des laboratoires. Ce type d'infrastructures nous permet d'offrir des milieux de formation très riches», note Philippe-Edwin Bélanger, directeur du service des études supérieures et postdoctorales de l'INRS.

De nouvelles formations

Par ailleurs, l'INRS souhaite mettre en place davantage de courtes formations. «L'objectif est d'offrir des formations universitaires ciblées pour répondre à des besoins précis d'entreprises, indique M. Bélanger. Ce sont des formations adaptées aux gens déjà en milieu de travail et qui ont besoin de perfectionnement professionnel.» D'ailleurs, un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en pratiques de recherche et d'action publique ainsi qu'un programme court en mobilisation et transfert de connaissances commenceront en janvier. D'autres devraient suivre au cours des prochaines années.

De plus, l'université souhaite que ses étudiants à la maîtrise et au doctorat acquièrent certaines compétences. «On souhaite continuer à leur offrir une formation scientifique de haut niveau, mais aussi des cours permettant d'augmenter leur employabilité. On pense notamment à la gestion de projets, à la communication et à la rédaction scientifique», explique M. Bélanger. Ceux-ci seront éventuellement inclus aux programmes de formation existants. Cet automne, un projet-pilote a été mis en place avec Mitacs, organisme de Vancouver. «Il offre une première formation en gestion de projets accréditée par le Project Management Institute aux États-Unis. Elle n'est toutefois pas créditée pour l'instant.»

Projets internationaux

Enfin, des partenariats avec des universités étrangères, dans le but d'offrir des programmes communs, devraient être annoncés sous peu. Ils permettront aux étudiants de décrocher deux diplômes et d'étudier un an dans un autre pays. Des discussions sont en cours avec des universités d'Europe et d'Afrique du Nord.

En 2010, une première entente a été conclue avec une université marocaine afin de proposer une maîtrise en sciences de l'eau.